Le village de Linas

 

Linas, petit hameau limitrophe du Taillan, fut très vivant. Il se situait sur un chemin qui reliait Le Taillan à Peybois pour récupérer la route départementale du Médoc.

Assez proche des châteaux de Tanaïs, Dillon et Grand-Clapeau, il est constitué au début du XIXe siècle par quelques maisons autour de deux « châteaux » : le Petit-Linas (château actuel, dit de Linas), et le Grand Linas. Le Petit Linas, ce relais de chasse dont la tour centrale remonterait au XVe siècle, a appartenu à un membre de la famille Montaigne. Ce château fut remanié et agrandi, mais ses parties les plus anciennes remontent au XVIIe siècle au moins.

Linas-Grand-aujourdhui

Linas-Petit-Linas-autrefois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                      Le Grand Linas aujourd'hui et le Petit Linas autrefois

Le nom de Linas désignant le village et de même sa maison noble vient du latin « linearis » qui a donné « limes » frontière, limite…

Cadastre-1806-Linas

 Cadastre de 1806

 

Le secteur que j’ai parcouru commence rue de Linas. Puis, j’ai sillonné les rues qui forment le triangle apparent sur cette ancienne carte et formé par les rues Michel Montaigne, du Vivey et de Linas

Lorsque je m’y suis déplacé, l’accueil fut sympathique et je remercie tous les habitants pour m’avoir ouvert leur porte, m’avoir permis de prendre quelques photos et me dire ce qu’ils connaissaient sur la vie de ce hameau.

Une ancienne maison de maître, Le Grand Linas, et celle de son jardinier, à présent propriété du Conseil régional, sont à l’abandon. Récemment, ces logements étaient affectés aux enseignants du lycée agricole.

Linas-maison-jardinier

Le hameau a conservé ses petites constructions en bande, le long des chemins, avec un petit jardinet derrière. Un alignement de maisons basses, au bout de la rue de Linas, est comme « à l’époque ». Un second traverse le triangle et commence d’un côté rue du Vivey pour se terminer rue Montaigne, tout aussi fidèle au bâti d’autrefois.

Linas-rue

Dans une habitation, nous avons eu l’honneur d’entrer dans le séjour pour voir les traces d’un four à pain. L’actuel occupant est descendant du précédent propriétaire lequel lui avait indiqué que, dans le passé, le boulanger de Linas était parti s’installer à Caychac, près de la nouvelle grande route. C’est en restaurant la maison qu’il a découvert que sa demeure était donc cette « boulangerie ».

Un second propriétaire nous a amené dans son jardin pour nous présenter son puits, puits figurant sur la carte d’état-major de Napoléon ; ce fut autrefois un puits public.

LInas-puits

Une construction, liée au château du Petit Linas, porte la date de 1717 gravée dans la pierre.

Linas-petit-1717

Linas-petit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Selon les dires, la population était orientée vers Caychac, plus proche géographiquement. On retrouve en effet dans tous les contacts l’attrait de ce bourg pour son dynamisme commercial et culturel.

Texte et photos de Pierre-Alain Leouffre.