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Ce monument aux morts est érigé pour commémorer et honorer les soldats, et plus généralement les personnes,  tuées ou disparues par faits de guerre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le souvenir des héros de 1914     

C'est sur le flanc des monuments aux morts qu'on se rend le mieux compte combien la guerre de 14 fut une boucherie. Tous ces noms ! Par dizaines, par centaines, parfois plusieurs pour une même famille, morts pour la France dans la boue des tranchées. Et s'il n'y avait que les monuments « officiels » au milieu de nos villes. Là, ont lieu les cérémonies du souvenir à l'occasion du 11 Novembre, qui prend un relief particulier aujourd'hui pour cause de centenaire de la Grande Guerre.

Mais il y a d'autres listes de morts à jamais gravés. Le traumatisme de la guerre fut tel en 1918 que chaque administration, chaque collectivité, chaque paroisse voulut honorer les siens en ouvrant une souscription auprès de leurs membres. Pas forcément sous forme monumentale. Une plaque pouvait suffire, pourvu qu'elle recense du mieux possible les disparus. Des hommages comme ça, graves et discrets, il y en a encore partout, des gares aux églises en passant par les lycées. Il suffit d'ouvrir les yeux. Certains sont presque des œuvres d'art, même quand leur auteur est resté anonyme. À Bègles, le monument ultra-patriotique qui trône au cimetière tout en ordonnant « Debout les morts » est devenu le monument officiel.

Mais, même en ayant leur propre monument en ville, Mérignac, Saint-Médard-en Jalles, Gradignan ou Bordeaux ont gardé une plus discrète sculpture commémorative dans leur cimetière, parfois une simple croix, parfois glissée entre les tombes avec une elliptique mention de la guerre. Ce qui ne veut pas dire que les noms cités soient ceux de soldats enterrés sur place.

En revanche, les cimetières sont également pleins de tombes de soldats, parfois cantonnées dans un « carré militaire » comme à Bruges (cimetière de Bordeaux-Nord) où des soldats allemands gisent aux côtés de soldats coloniaux.

Extraits de l’article du journal Sud-ouest du 11 novembre 2014, Catherine Darfay.