La Fabrique 

La fabrique « fabrica » signifie « le bâtiment de l’église » et tout ce qui concerne son entretien y est inclus. C’est l’ancêtre du bureau de bienfaisance.

Selon le décret du 30 décembre 1809, l’ensemble des biens de l’Eglise est géré par une assemblée de paroissiens : La Fabrique.

Les membres de cette fabrique, les marguilliers, s’occupent notamment de l’entretien des bâtiments, du luminaire, des vases, des linges sacrés, des sièges et bancs, des locations des terres, de la perception des rentes, de l’aide aux nécessiteux. Ils versent au curé le casuel c’est-à-dire l’argent rapporté par les messes (d’où parfois des rapports tendus entre les marguilliers et le desservant). Ils veillent à l’entretien et à la conservation de l’église et administrent ses revenus. Ils assurent au culte le maintien de sa dignité, c'est-à-dire fournissent ornements et livres liturgiques ainsi que les dépenses régulières (vin de messe, hosties, cierges, huile pour les lampes et lustres, etc.)

Chaque fabrique est constituée d’un conseil. Il comporte les membres de droit, le curé, le maire et les membres élus (5 dans les paroisses de 5 000 âmes). Ils doivent être catholiques, habiter la paroisse et être choisis parmi les notables. Le conseil élit son président et son secrétaire. Le personnage le plus important, le trésorier appelé « fabricien » est responsable de la finance et de la bonne tenue des livres de comptes. Celui-ci n’était pas forcément un érudit, mais fort en calcul.

Dans les revenus on trouve le prix de la location des chaises et bancs, des funérailles, des quêtes du dimanche et les dons.

Un édit de 1695 stipulait et enjoignait aux fabriciens de présenter les comptes des revenus et des dépenses de la fabrique aux évêques, au jour indiqué sous peine de six livres d’amende.

Paulette Laguerre, 2 novembre 2014. Texte extrait du blog de l’association connaissance d’Eysines.