Sécheresses et inondations 

Sécheresses  

3 juillet 1949 : la Jalle est presque tarie du fait de la sécheresse mais aussi des captages. Le syndicat des maraîchers demande la gratuité de l’eau à la Lyonnaise (ils obtiennent un abattement de 3 F / m³).

12 février 1950 : à Jallepont, les batardeaux établis par les Allemands sont la cause de la sécheresse et des disputes éclatent entre les maraîchers riverains des deux Jalles.

2 novembre 1950 : le syndicat constate que depuis 1940 la Réguette n’est plus entretenue.

Inondations  

Novembre et décembre 1952 : motion du Syndicat des maraîchers d’Eysines : « depuis 1940, l’entretien des Jalles et de la Réguette n’existe plus et cela peut entraîner de graves préjudices aux riverains ».

Le Conseil municipal du 8 octobre 1950 demande le « curage à vieux fonds et à vieux bords » dans le plus bref délai ; il y a risque d’inondations. Des batardeaux ont été établis par les Allemands à Jallepont ; ils ne correspondent plus aux besoins actuels et sont la cause depuis la sécheresse (c’est-à-dire depuis 2 ans !) de disputes constantes entre les maraîchers riverains des 2 Jalles. « L‘inutilité des passe-mesures installées par les Allemands a été constatée ».

15 décembre : les eaux continuent de monter dans les zones inondées.

16 décembre : le président du Syndicat des maraîchers rappelle aux victimes des inondations qu’ils doivent déposer à la mairie une déclaration individuelle de sinistre, précisant la superficie et le n° du cadastre.

18 décembre (extrait de la presse) : « 250 ha de cultures maraîchères sous les eaux ; au Moulin Blanc, les soldats du Génie ont lancé un pont de bateaux pour colmater la brèche, tandis qu’au Taillan 2 nouvelles ruptures de digue aggravent la situation (tempête dans la nuit du 16 au 17). La route de Blanquefort est submergée. Les eaux emportent le chemin du Marquis, large brèche près de la Boyauderie. M. Baron sauve un petit cochon. L’eau atteint par endroit 2 mètres ».

Le Conseil municipal du 4 janvier 1953 constate les inondations en décembre 1952, puis en janvier 1953, après un mois de pluies continues. Il y a rupture de digue au Moulin Blanc, toutes les récoltes sont inondées et détruites. M. Girol, le maire, explique que le déboisement des Landes a augmenté le débit et de plus les berges sont mal entretenues. La commune a dépensé 180 000 F en sacs de sable pour colmater les brèches. Il faut élargir la Jalle, modifier les passages des moulins et des ouvrages d’art qui font barrage, nettoyer le lit ensablé ou rempli par le limon de la Garonne… La commune n’est pas responsable du mauvais état des digues.

Pendant ce temps à Bordeaux : le 22 novembre, de graves inondations ; dans certains quartiers l’eau est montée jusqu’à 1,20 m, Les digues de la Garonne ne sont pas suffisantes. Le 1er décembre, les pompiers colmatent une brèche dans la digue entre Blanquefort et Bruges…

Le Préfet : il faut remplacer les digues, draguer les Jalles et réprimer le vandalisme sur les écluses…, améliorer l’entretien des ruisseaux et des ouvrages d’art qui ne correspondent plus au débit…

Extrait du blog de l’association Connaissance d’Eysines, 15 décembre 2015.