Domaine de Bussaguet


Ma première ligne est réservée à Mme Kloz qui nous a accueillis avec sympathie, patience et disponibilité. Elle nous a livré quelques souvenirs et ouvert ses archives, merci Madame.

1842-06-07-adjudication-definitive-19-700-francs-page-1

bussaguet-CP1842-06-07-adjudication-definitive-1e-lot-page-2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le château est situé à 11 km de Bordeaux, le train s’arrêtait à 1,5 km, la poste et le télégramme étaient à 1 km, la grande route passait devant ainsi que le tramway à partir de 1925.

Le domaine de Bussaguet, en 1842, couvrait 150 hectares et s’étendait sur cinq communes : Le Taillan, Eysines, Saint-Médard, Blanquefort et Parempuyre, toutes dans le canton de Blanquefort.

Deux cours d’eau entourent la propriété, ils sont poissonneux et navigables et la propriété avait un droit de barrage.

Plan-Buceguette

 

M. Maurice Kloz a acquis la propriété en 1909 afin d’y pratiquer sa passion, la chasse. Il ne pouvait plus le faire dans le domaine privé de Cussac, acquis par les services compétents et fermés au public pour alimenter le réseau en eau potable.

Les constructions étaient composées d’un vieux bâtiment, ancienne maison de maître et d’un corps de bâtiment plus récent, le château. Au rez-de-chaussée de l’ancien bâtiment, il y avait une orangeraie, des locaux pour les ouvriers et le matériel, les chais et une écurie. À l’étage, il y avait les bases d’un certain confort (cabinet de toilette, water-closets) et près de 11 pièces. Tout en haut, se trouvait une chapelle et une sacristie. Ce corps de logis était relié au plus récent par un escalier en bois. Le vieux bâtiment, ancienne maison de maître, a été détruit en 1935.

Chateau-de-Bussaguet-5

On se baignait devant le château, on y péchait et le canotage n’y était pas dangereux. Autour le gibier ne manquait pas. M. Kloz aménagea l’aile récente et après son décès son épouse détruisit l’ancien bâtiment.

Vue-generale-Le-Taillan-carte-postale

Photo-peche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant la seconde guerre mondiale, les hangars du château servaient de "pose" aux soldats allemands. Au-dessus du château passaient des V1 qui étaient tirés depuis le Haillan. Certains sont tombés à proximité et toutes les vitres ont été détruites. Ce n’est qu’à une période récente que toutes les vitres sont reposées pour protéger les murs de l’humidité.

Le moulin était utilisé pour le grain. Abandonné, il fut détruit au début du XXe siècle. Les règles d’utilisation étaient établies par ordonnance ainsi que les privilèges accordés aux propriétaires des moulins. La ville de Bordeaux manquait d’eau potable et décida d’exproprier certains biens pour capter les sources d’eau potable. Les 9 octobre et 13 décembre 1852 la ville exproprie les propriétaires de 3 moulins, les moulins de Moulinat et Bussaguet qui appartiennent à l’héritière de M. Petit-Delfau, Mme Lapène et le moulin de Jallepont qui appartient à M. Berthomieu.

La Jalle se divisait alors en 2 bras formant une île, qui se réunissaient à Jallepont. Au Sud il y avait le moulin de Moulinat et au nord le moulin de Bussaguet. Dès le début des travaux de construction du canal d’acheminement de l’eau potable pour la ville de Bordeaux, il y eut des différends. Une transaction mit un terme aux litiges en 1869 jusqu’en 1902.

Une prise d’eau, pour l’irrigation de l’île, fut créée en 1871 sur autorisation spéciale, le temps des travaux de Jallepont. La demande de remise en état lors d’un litige en 1914 fut rejetée. L’ancien moulin de Jallepont fut détruit, un aqueduc fut construit ainsi qu’une retenue d’eau et le tout entretenu par la ville de Bordeaux.

aqueduc-du-Thil


La propriété Lapène resta ensuite inoccupée quelques années jusqu’à l’achat par M. Kloz, elle était en mauvais état, et M. Kloz se plaint rapidement de ce que la ville n’a pas réparé suffisamment les berges ce qui entrainait inondations de l’abreuvoir et du potager.

Litige

La ville propose à titre de conciliation de détourner la Jalle mais ce projet n’a pas reçu l’accord d’utilité publique, bien qu’accepté par l’administration. En contrepartie, la ville cède un terrain compris entre l’ancien et le nouveau lit de la Jalle. Ceci ne suffit pas pour clore l’affaire car subsistait un souci d’eau potable et le devenir du moulin de Bussaguet. Le château avait un accès permanent à l’eau potable. Compte tenu que l’aqueduc doit être protégé pour amener une eau potable préservée de toute impureté, la citerne d’eau du château est déplacée ainsi que l’arrivée d’eau.

L’ancien moulin de Bussaguet sera détruit, la zone entretenue par la ville de Bordeaux est interdite de pèche. La ville selon cette décision de justice a construit un pont pour les voitures.

Moulin-de-Bussaguet-1

Moulin-de-Bussaguet-3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moulin-de-Bussaguet-4

Moulin-de-Bussaguet-5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je fais grâce sur d’autres points litigieux pour ne garder que l’essentiel à nos yeux : la situation présente.

Le moulin de Moulinat existe toujours ; un vaste espace de 5 hectares, classé Natura 2000, qui se situe dans la zone des sources et est délimité par la piste cyclable reliant Bordeaux et Lacanau. On peut y découvrir ses cours d’eau, ses pins maritimes, ses chênes et le moulin.

Moulin-de-moulinat-5

Moulin-de-moulinat-4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moulin-de-moulinat-3

Moulin-de-moulinat-2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le château de Bussaguet est magnifiquement entretenu, un gîte remarquable y a été ouvert indépendant du château, en rez-de-jardin, proche de la Jalle.

 

Chateau-de-Bussaguet-1
Chateau-de-Bussaguet-2
Chateau-de-Bussaguet-4
Chateau-de-Bussaguet-3
Chateau-de-Bussaguet-8
Chateau-de-Bussaguet-6
Chateau-de-Bussaguet-7

Texte et photos de Pierre-Alain Leouffre.

 

 

 

Les différents propriétaires 

Le domaine de Busaguet « abrite le siège de l’une des plus anciennes seigneureries de la commune du Taillan et probablement la plus importante exploitation agricole de la première moitié du 18e siècle », écrivent Laurence Chevalier et Hervé Tokpassi, mais qui sera détrôné dès 1740 par le domaine de la Dame Blanche du marquis de Lavie. Plusieurs familles de propriétaires vont se succéder au domaine de Bussaguet du 16e siècle à nos jours, certaines par héritage d’autres par achat.

Du 16e siècle et 17e siècle : famille Eyquem par héritage

Au 16e siècle la propriété appartient « aux Ayquems et vers 1545-1550, elle passe aux mains des Montaigne qui en restent seigneurs jusqu’en 1750 ». Les seigneurs de Bussaguet sont issus de la branche Ramon Ayquem de Montaigne, le plus jeune des 3 oncles de Michel de Montaigne, le philosophe et écrivain. Ramon Eyquem de Montaigne décède en 1563, c’est son fils aîné Geoffroy qui lui succède puis sa descendance.
(Pour compléter sur cette période vous pouvez lire sur ce site le texte « du 16e au 18e siècle » dans la catégorie Histoire moderne du Taillan-Médoc.)

De 1750 à 1812 : famille de Cursol par héritage

En 1750 François de Cursol hérite de la propriété, c’est un cousin lointain des Montaigne par les Lestonnac. Il décède, laissant par testament la jouissance de son domaine de Bussaguet à sa veuve, Marie Angélique Guillemette Du Perier, ils n’ont aucune descendance directe. La nue-propriété revient à son frère, François Joseph de Cursol et à sa sœur, Françoise de Cursol épouse Gaufreteau.

Quelques années plus tard, Marie Angélique Guillemette Du Perier est dans l’impossibilité, étant donné « une infirmité et son âge avancé, de maintenir en bon état le domaine». Le 3 août 1802, un règlement-accord est passé chez maître Baron entre Marie Angélique Guillemette Du Perier, et ses 3 neveux : Guillaume et Thérèse Heliette de Gaufreteau, enfants de feue Françoise de Cursol, et François Frédérick Victor Bernard de Cursol, fils de feu François Joseph de Cursol ; Mme Du Perier continuant à jouir jusqu’à son décès du domaine de Bussaguet.

1812-Signature-de-Cursol


De 1812 à 1822 : M. et Mme Pierre

Le 12 novembre 1812, les 3 héritiers de Cursol, vendent la propriété à M. Pierre Pierre, ancien commissaire général de police à Bordeaux et à son épouse Marie Thérèze Agnès Autran pour la somme de 51 000 francs. Le domaine se compose d’un moulin à eau à deux meules sur la commune du Taillan, d’un autre moulin à eau à deux meules dit de Moulinat sur la commune d’Eysines, une métairie sur la commune de St Médard, des terres sur les communes de Blanquefort et Parempuyre, le tout pour une superficie d’environ 125 hectares. Seules des habitations agricoles sont mentionnées dans l’acte de vente. Mme Pierre décède sans descendance, un différend oppose Monsieur Pierre aux héritiers de son épouse : ses frères et sœurs et ses parents, qui se termine par une transaction en juillet 1817. M. Pierre Pierre doit payer 6 000 francs aux frères et sœurs et une pension annuelle et viagère de 1 200 francs aux parents. M. Pierre Pierre décède le 23 aout 1822 au Taillan. Ses héritiers sont au nombre de quatre : sa mère Marie-Thérèse Falgue, sa sœur Magdeleine Victoire Pierre épouse Guichard divorcée, ses neveux mineurs Pierre Charles Antoine et Thérèze Jeanne.

1812-11-12-maitre-Bizat

 

De 1822 à 1842 : famille Petit-Delfau

En exécution d’un jugement rendu par le tribunal de 1ère instance de Bordeaux le 24 janvier 1823 il est procédé à la liquidation et au partage de la succession de M. Pierre Pierre. C’est le négociant Jean-Baptiste Petit Delfau qui en est adjudicataire pour la somme de 76 500 francs.

Jean-Baptiste Petit-Delfau effectue d’importants travaux et augmente l’étendue du domaine par de nombreuses acquisitions dès 1824 et jusqu’en 1836, jusqu’à l’étendre sur près de 150 hectares. Il fait moderniser et restaurer la maison de maitre et les moulins à eau. Le moulin à eau de Bussaguet est reconstruit à neuf en 1827 avec 4 meules et un étage qui comprend un logement pour le meunier et des greniers pour les grains.

La maison de maitre est élevée en partie d’un étage ; le rez-de-chaussée comprend une cuisine, une salle à manger, un couloir-vestibule, un salon de compagnie et un petit appartement de deux chambres avec cheminée, un escalier en bois à côté de la cuisine conduit à l’étage occupé par 4 chambres à coucher et de chambre de domestique. Le logement de l’homme d’affaires, le chai ou cellier et le parc à bœuf et a vaches sont réunis dans un vaste bâtiment de servitude séparé par une cour spacieuse de la maison de maitre qui ouvre sur un jardin d’agrément contigu à la Jalle. Le domaine possède en outre des sources d’eaux vives très abondantes, un jardin potager, un vivier, des vignes, des terres labourables, des prés, des bois de plusieurs essences.

Jean Baptiste Petit Delfau décède le 2 juin 1840 à Bordeaux à 81 ans, son exécutrice testamentaire est Marthe Françoise Petit Delfau, née Sorbé, sa belle-fille. Ses héritiers sont pour moitié son fils Alexandre Pierre Augustin Petit Delfau et ses petites-filles Marie Catherine Lucile et Jeanne Françoise Clothilde Petit-Delfau, filles de son autre fils décédé, chacune pour un quart. Le partage de tous les biens de Jean-Baptiste Petit Delfau en nature, dont le domaine de Bussaguet, n’étant pas envisageable, les biens sont vendus par voie de licitation aux enchères au plus offrant en 3 lots, le 1er lot étant le domaine de Bussaguet estimé à 196 000 francs, le 2e lot, une maison à Bordeaux estimée à 35 000 francs et le 3e lot, une autre maison à Bordeaux estimée à 4 000 francs.

Marie Catherine Lucile Petit-Delfau épouse en 1841 Joseph Edouard Jules Lapène. Le 30 janvier 1842 Alexandre Pierre Augustin Petit Delfau décède sans descendance, de ce fait chaque petite-fille devient héritière pour moitié des biens.


Composition du domaine de Bussaguet en 1842 par commune

Sur la commune du Taillan : une maison de maître, un logement de l’homme d’affaires, chai, cellier, parc à bœufs et vaches, jardin d’agrément, jardin potager, moulin à eau à 4 meules, bois, terres labourables, prés, prairies, vigne, … pour une superficie de 118 hectares 16 ares et 45 centiares.

Sur la commune d’Eysines : moulin à eau à deux meules appelé le Moulinat, jardin potager, prairie, bois pour une superficie de 7 hectares 15 ares 90 centiares

Sur la commune de Saint-Médard : maison de paysan, parc à bœuf, jardin potager, bois, terre labourable, terre en friche pour une superficie de 28 hectares 27 ares 70 centiares.

Sur la commune de Blanquefort : plusieurs prés situés à la Palu d’une superficie de 11 hectares 89 ares 32 centiares.

Sur la commune de Parempuyre : un seul pré d’une superficie de 25 ares 8 centiares.

NB : le cumul de ces différentes superficies ne donne pas la superficie totale annoncée par ailleurs, quelques hectares sont en trop. Le Taillan compte 47 parcelles et St Médard 20, il est fort probable qu’une erreur de cumul soit faite sur une de ces 2 communes ou les deux.

Composition du domaine de Bussaguet en 1842 par utilisation

Bâtiments et emplacements : 1 hectare 7 ares 10 centiares
Jardin et vivier : 3 hectares 42 ares 85 centiares
Vigne : 19 hectares 93 ares 12 centiares
Terre en labour : 28 hectares 41 ares 75 centiares
Prairie : 19 hectares 80 ares 52 centiares
Pacage, chaume et pâture : 31 hectares 38 ares 37 centiares
Bois taillis chêne : 12 hectares 51 ares 65 centiares
Bois de pin mêlé de taillis et acacia : 30 hectares 18 ares 36 centiares 
Friches : 1 hectare 70 ares 70 centiares  
Allées et chemins : 1 hectare 5 ares
La superficie totale du domaine est de 149 hectares 49 ares 42 centiares.

 

De 1842 à 1902 : famille Lapène

En exécution d’un jugement rendu par le tribunal de 1ère instance de Bordeaux le 7 juin 1842 il est procédé à la liquidation et au partage de la succession de Jean Baptiste Petit Delfau. Pour le 1er lot, le domaine de Bussaguet, c’est Marie Catherine Lucile Petit-Delfau épouse Lapène qui est adjudicataire pour la somme de 197 000 francs.

1844-Cadastre-bussaguet

Sur le cadastre de 1844, figurent 2 bâtiments tout en longueur qui se font face.

Entre 1844 et 1852 le château actuel est construit, nous ne connaissons pas l’architecte, Le château est construit sur un plan cubique, élevé d’un rez-de-chaussée et de deux étages. Un ancien bâtiment tout en longueur communique avec le château, il est composé d’appartements et de diverses dépendances.

1852-dessin-de-Jules-Delpy-1852

Dessin de Jules Delpy 1852

Ce dessin a été réalisé à l’occasion de la 35e fête linnéenne de Bordeaux (société savante) qui s’est déroulée au château de Bussaguet en 1852.

Dans le but d’accroître les ressources en eau potable de la ville de Bordeaux, des jugements d’expropriation sont prononcés les 13 décembre 1852 et 9 octobre 1855 pour acquérir des sources et 3 moulins dont les moulins de Bussaguet et de Moulinat qui appartiennent à Madame Lapène. Un canal d’amenée des eaux des sources récoltées est construit. Des différends et malentendus entre la ville de Bordeaux et Madame Lapène surgirent dès 1858 et prirent fin par une transaction en février 1869.

Madame Lapène est veuve très jeune, en septembre 1842, alors enceinte de son deuxième enfant. Ses enfants vivront avec elle sur le domaine :

  • sa fille Marie-Rose se marie au Taillan en 1861 et donnera naissance à son fils Jules au château de Bussaguet en 1862,
  • son fils Ferdinand réside au château jusqu’à son mariage en 1864, puis il habite Bordeaux où ses enfants naissent, il sera maire du Taillan de 1871 à 1878.

Aux environs de 1876, sa fille Marie Rose, son époux et ses 3 enfants partent vivre au château de Costy en Lot-et-Garonne, à Agnac, après le décès de son beau-père. Et vraisemblablement c’est à ce moment-là que son frère, Ferdinand, et sa famille prennent pour résidence principale le château de Bussaguet. Au recensement du Taillan de 1891 c’est Ferdinand Lapène, son épouse Marie de Beaumont et ses 5 enfants, Marie-Antoinette, Marguerite, Henri, Joseph et Noémie qui occupent le château de Bussaguet ; Marguerite se marie en 1894 au Taillan, elle est domiciliée au château de Bussaguet. La famille quitte Bussaguet après le décès de Ferdinand Lapène survenu le 7 octobre 1896 à Bordeaux.

1896-necrologie

 

La Petite Gironde le 10 octobre 1896 : Nous apprenons la mort de M. Ferdinand Lapène, qui fut un des chefs de la réaction catholique et royaliste dans notre ville M. Ferdinand Lapène s’était engagé dans sa jeunesse dans les zouaves pontificaux et avait fait toutes les campagnes pour la défense du trône pontifical. Il avait été capitaine dans ce corps, et avait reçu, outre la médaille de Castelfilardo, les ordres de Pie IX et de François II des deux-Siciles. Rentré en France, M. Lapène consacra tous ses efforts à combattre la République. Depuis deux ans, son état de santé l’avait réduit à l’inaction. Ferdinand Lapène n’était âgé que de cinquante-quatre ans.

 

  

A partir du 1er novembre 1894, une grande partie du domaine, exception du château et de ses environs, soit 120 hectares, est affermée à monsieur Jean Dartial, agriculteur, pour 15 années consécutives.

Après le décès de Marie Catherine Lucile Lapène le 9 juin 1900 à Bordeaux, il est procédé au partage de ses biens. Ses héritiers sont pour une moitié sa fille Marie-Rose et pour l’autre moitié les enfants de son fils Ferdinand décédé, Marie-Antoinette, Marguerite, Henry, Joseph et Noémie. En juin 1901, Henry et Marie Antoinette Lapène demeurent tous les deux au château de Bussaguet. Marie-Rose Lapène décède peu de temps après, en 1902.

 

Entre 1902 à 1909 : M. et Mme Berr de Paris

Petites annonces dans les journaux : le 6 décembre 1902, annonce dans le « Journal de la France et du sud-ouest » de la vente du domaine pour une mise à prix de 170 000 francs et
le 25 octobre 1906, annonce dans le journal « La république Française » de la vente uniquement du château pour une mise à prix de 30 000 francs.

1902-vente-domaine

1906-vente-chateau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le domaine reste quelques temps à l’abandon puis il est acquis par M. et Mme Elise Berr qui le vendent en le morcelant. Les bois taillis formant la rive droite de Moulinat à M. Bouet, une partie des jardins de l’île à M. Garon, la partie du château de Bussaguet avoisinant les moulins à Maurice Kloz en 1909.

 

De 1909 à nos jours le château de Bussaguet : famille Kloz

Les nouveaux propriétaires du château, la famille Kloz, sont une famille de négociants de Bordeaux dont la première activité était la fabrication et la vente de bandages et d’instruments de chirurgie.

1877-Annonce-Kloz

 

 

 

La Petite Gironde du 25 février 1877
« Seul dépôt à Bordeaux, chez M. Kloz, bandagiste-herniaire, 9 rue des Piliers-de-Tutelle. »

 

 

 

1938-Cadastre-bussaguetCadastre 1938

Carte topographique IGN actuelle sur laquelle figure les lieux de Bussaguet et le Moulinat, l’aqueduc du Taillan et les deux bras de la jalle qui se rejoignent pour de nouveau se séparer en Jalle du Taillan qui arrive à Majolan, et Jalle d’Eysines.

2021-plan


Sources :
Un exemple d’habitat rural : les domaines viticoles du Taillan-Médoc au XVIIIe et XIXe siècle – Laurence Chevalier et Hervé Tokpassi. Revue Historique de Bordeaux et de la Gironde n°2 2003.
Archives départementales de la Gironde : côte 3 E 15046 notaire Jacques Baron, côte 3 E 28064 notaire Pierre Bizat, côte 3 U 2366 greffe du tribunal de 1ère instance de Bordeaux, côte 6 M 284/2 recensements Le Taillan, état-civil du Taillan.
Archives départementales du Lot-et-Garonne recensements Agnac.

Martine Le Barazer, août 2021.

 

Généalogie de la famille de Cursol

genea-de-cursol

Généalogie de la famille Petit Delfau et Lapène

genea-Petit-Delfau