La gringue 

 

C’est, ici, par excellence la mauvaise herbe des champs, des vignes et des jardins. C'est le chiendent. Ironie du sort, cette mauvaise plante, fait partie de la famille des graminées et est cousine donc avec les céréales, blé, riz, qui ont contribué à nourrir l'homme.

Ce rhizome a nombreux rejets, la pharmacopée populaire lui attribue des vertus. C'est, dit-on, la gringue qui servit de diurétique à Néron et nous savons que les « cagnes » (chiens) et les « gats » (chats) se purgent en mangeant de la gringue. Hachés et grillés, les rhizomes peuvent servir à faire un succédané de café et une décoction de gringue, selon les recettes dites de bonnes femmes, est valable pour la goutte, la jaunisse, les calculs rénaux et biliaires.

Lorsqu’on trintine la gringue, on arrache le chiendent, ce végétal dont on fait des brosses.

 

Une pensée de Macau, Marie-Christine Corbineau, Les Enrasigaïres, 2012, p.163.