Les noms des ponts

Commune dans laquelle la place de l’eau est importante, Blanquefort a construit un certain nombre de ponts pour traverser jalle et zones de marais : les ponts tiennent leur nom des lieux-dits proches de leur implantation et des lieux qu’ils réunissent : pont du Bouchon, pont des Michels, pont de la Bécassine, pont de la jalle de La Lande, pont des Religieuses… mais l’inverse est aussi possible comme dans le cas des Quatre ponts. Les lieux-dits sont toujours en usage.

Le pont le plus ancien, aujourd’hui disparu, est celui du chemin du château qui traversait le marais à hauteur du vieux château dans un axe nord-sud.

Ce fut aussi le pont « des Religieuses » sur le chemin du Roy le long de la Garonne, sans doute d’origine romaine. Au XVIIIe siècle, le chemin de Bordeaux à Soulac par Blanquefort nécessite la création de ponts sur les différentes jalles, ainsi que celui de Bordeaux à Macau par Larivière, connu dès le XVIe siècle comme « chemin de Billanbit » où nous trouvons aujourd’hui « les Quatre ponts » (cf. le réseau routier d’après Anne Cavignac dans Géographie humaine, rubrique Voirie).

Henri Bret.

« Les dépenses communales pour l'an X se montaient à 894 F. 30. Le Conseil était si pauvre qu'il refusa, le 5 prairial an XIII, la construction de ponts sur la Jalle, à l'endroit appelé aujourd'hui « les quatre ponts ». On franchissait la rivière en bateau à cette époque.

Guy Dabadie, Blanquefort et sa région à travers les siècles, Imprimerie Samie, Bordeaux, 1952, p. 118.