L'église Saint-Martin 

Ce lieu de culte est probablement le cinquième implanté sur ce site, au cœur du bourg de Blanquefort. Dans l'ordre chronologique furent ainsi édifiés :

- un temple païen à l'usage d'une communauté gravitant autour d'une villa gallo-romaine (exploitation agricole) ;
- une église primitive, sans doute en bois, vers le Ve siècle, déjà dédiée à saint Martin (les églises Saint-Martin de la région bordelaise, une centaine en Gironde, sont justement réputées pour avoir remplacé des édifices païens associés à des domaines agricoles romains) ;
- une église romane, des XIe-XIIe siècles, dont il subsiste une absidiole, au pied du clocher actuel, côté sud, et quelques fragments de murs, dans la sacristie nord ;
- une église gothique, des XVe-XVIe siècles, bâtie après l’incendie de la précédente ;
- l'église actuelle, entièrement reconstruite au XIXe siècle.

C'est le 22 janvier 1789 que l'église gothique s'est écroulée, vraisemblablement par manque d'entretien, malgré quelques travaux entrepris en 1776. Dès 1790, l'architecte Mathurin Blanchard (1755-1822) (natif de Nontron, Mathurin Blanchard vint s'établir au Taillan en 1783 ; il retourna en Dordogne en 1811, poursuivit sa carrière (château de Rastignac) et décéda à Mareuil) proposa des plans de reconstruction qu'il réalisa jusqu'en 1810, tout en conservant le chœur et le clocher ; faute d'argent suffisant, malgré la vente de 16 hectares de terrains communaux au lieu-dit les Cabots, les travaux ne furent effectivement entrepris qu'en 1806, sur les fondations déjà posées en 1790.

Son action fut prolongée par Arnaud Corcelle (1765-1843), entre 1810 et 1816, selon de nouveaux plans qu'il avait établis ; il avait été nommé en tant qu'expert par le préfet. De 1818 à 1829 (grâce à une souscription auprès des paroissiens), le même architecte termina l'édifice par une façade avec porche en portique fortement avancé, fait de six colonnes. Il en profita, en 1826, pour ériger un nouveau clocher au dos du chœur et à la place du sanctuaire primitif (la date de 1827 est néanmoins gravée dans la pierre, dans la pièce inférieure du clocher) ; le précédent (placé sur le bras nord du transept d'origine) venait de s'effondrer, en 1823, à la suite d'un incendie provoqué par la foudre (à l'emplacement de l'ancien clocher, l'architecte prit par ailleurs le parti de prolonger la nef latérale nord d'une travée). Les volumes et la puissance de la tour carrée surmontée d'une flèche octogonale ajourée ne sont pas sans rappeler que Corcelle était un architecte spécialisé dans la construction des phares ; elle culmine à 45 m de hauteur.

La façade ne convenant plus pour des raisons d'urbanisme (le porche, très volumineux, devait faire face à une rue qui n'a jamais été réalisée), elle fut démontée et reposée en placage, en 1872-1873, par Édouard Avril, entrepreneur de Blanquefort (par ailleurs propriétaire du château Béchon) : elle est conçue dans la plus pure tradition du style bordelais classique de la fin du XVIIIe siècle, avec six grandes colonnes pleines ou semi-engagées, un fronton courbe au dessus de la porte centrale, des petits frontons triangulaires sur les portes latérales et un vaste fronton triangulaire en sommet de façade, avec baie en hémicycle. Le grand fronton porte en son centre un tétragramme : lettres mystiques hébraïques signifiant le nom de Yahvé (le Dieu d'Israël révélé à Moïse : « Je suis ») et inscrites dans un triangle (plus tard assimilé à la sainte Trinité). Édouard Avril remplaça par ailleurs la base du clocher primitif (au nord du chœur) par une sacristie venant doubler celle déjà mise en place (au sud).

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              Dessin extrait des Carnets du Médoc, Aquarelles et textes de Vincent Duval, Geste éditions, 2009, 166 pages.

L'église Saint-Martin a été construite sur un plan basilical classique, évocation traditionnelle des basiliques paléochrétiennes : trois nefs, une abside et absence de transept. La nef centrale et les nefs latérales (environ 24 m de long sur 20 m de large au total) sont séparées par deux alignements de six colonnes toscanes (chapiteaux de forme simplifiée du style dorique grec, comme les colonnes de la façade), posées sur un socle élevé ; ces colonnes en pierre sont rappelées dans une forme semi-engagée sur le mur latéral nord et les piliers sud, sous forme de pilastres peints sur le mur méridional. L'abside à cinq pans reçoit le chœur légèrement surélevé et flanqué de deux sacristies : au nord celle qui, à l'origine, était destinée aux enfants de chœur ; au sud celle qui est toujours utilisée par le prêtre officiant (c'est à partir de cette pièce que l'on a accès à l'ancienne absidiole romane). Un bas-côté agrandit l'édifice au sud, séparé de la nef par six piliers rectangulaires ; son mur latéral est sans doute posé sur les fondations de l'ancienne église (les travaux pourraient remonter à 1897, selon une date inscrite dans les combles ; le bas-côté nord, quant à lui, n'a jamais été construit, bien que prévu en 1840). Les voûtes en plein-cintre sont faites en plâtre sur lattis de bois (la voûte centrale culmine à 14 mètres). Tout le répertoire du décor architectural mis en place évoque le néoclassicisme : métopes et triglyphes doriques, denticules ioniques, colonnes toscanes. Dans le mur nord était percée une petite porte donnant sur le cimetière qui jouxtait l'église ; elle est aujourd'hui murée par de grosses pierres de taille.

L'originalité de Saint-Martin réside dans son décor intérieur polychrome, prévu dès 1802 par Blanchard mais retardé en raison de problèmes financiers ; dans l'attente, en 1815, seul le chœur fut peint en faux marbre alors que tout le reste de l'édifice devait se contenter d'un simple lait de chaux. La voûte du chœur fut peinte en 1874 par Nicolas Girault : un Christ du Sacré Cœur encadré de deux anges y est représenté, dans un art de convention, très stéréotypé. Les peintures des nefs et du bas-côté sud suivirent : en 1875 pour les premières, en 1878 pour le second ; elles sont l'œuvre des artistes Louis Augier et Léon Millet (spécialistes du décor religieux en Gironde pendant le troisième quart du XIXe siècle) qui adaptèrent ici l'art néoclassique (faux marbre) et l'art néogothique (semis d'étoiles). La volonté du concepteur était de compenser l'austérité des colonnes (pierre plâtrée et uniformément peinte d'un ton neutre) par un riche décor qui est prolongé sur la voûte de la nef centrale : buste des douze apôtres avec leur attribut, peints dans des caissons en trompe l'œil ornés d'anges qui portent des phylactères inscrits des phrases du Credo ; on remarquera ici que la mode de la pierre apparente était déjà perçue comme dénuée de tout fondement historique.

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Le mobilier de cette église retient aussi l'attention : le Chemin de Croix est encore signé par Augier et Millet, en 1878 ; la chaire en bois stuqué avec abat-voix est réalisée dans le style Louis XV (une chaire identique a été construite en 1840-1845 à Cambes) ; les vitraux en verre peint sont de Lieuzères dans le chœur (1850), d'Émile Thibault (peintre verrier de Clermont-Ferrand) sur les murs latéraux (1853). Quant à l'autel en bronze poli, posé en 1985, il est une œuvre contemporaine de François Cante-Pacos (connu à Bordeaux pour la sculpture monumentale, aussi en bronze poli, réalisée en 1979 devant l'hôtel de la Communauté Urbaine) : si la table est classique, le pied a la forme d'une sphère ovoïde éclatée symbolisant la fragilité du monde terrestre (la fissure centrale est néanmoins marquée des pierres du Temple dont les portes laissent entrer la lumière : le salut vient du Christ, pierre angulaire du Temple saint) ; sa position dans le chœur correspond à la nouvelle liturgie. Dans la sacristie sud, on remarque un très beau christ en bois poli dont les bras levés (en non en croix) symboliseraient l'élitisme janséniste. On y trouve aussi un grand dessin sous verre : « Projet de restauration du clocher de Blanquefort », daté du 9 août 1875 (la signature de l'architecte n'est malheureusement pas lisible) ; ce projet a sans doute été conçu afin de remplacer le clocher érigé par Corcelle en 1826 (on ne peut que regretter qu'il n'ait pas été réalisé !).

Le grand tableau du chœur, enfin, représente bien sûr la Charité de saint Martin (le partage de son manteau avec un mendiant, aux portes d'Amiens, en 337) ; il a été peint par Pierre Monvoisin (dit Quinsac-Monvoisin) en 1815. De nombreux Blanquefortais gardent cependant en mémoire le tableau, plus petit, qui ornait précédemment ce chœur : un saint Martin représenté barbu (symbole de sagesse) et portant les attributs habituels d'un évêque (la mitre et la crosse ; il avait été proclamé chef du diocèse de Tours en 370) ; ce tableau n'est pas signé mais il pourrait avoir été réalisé au XVIIIe siècle, voire au XVIIe siècle. De fait, la Charité de saint Martin avait été retirée du chœur, à la fin du XIXe siècle, pour deux raisons, l'une pratique, l'autre théologique : le tableau aurait été caché par le nouvel autel en plaques de marbre blanc érigé à cette époque (remplacé depuis par celui en bronze) et, par ailleurs, le futur saint Martin n'était pas encore converti lors du partage du manteau (il l'a été par le Christ lui-même dans la nuit qui a suivi l'épisode). Le tableau primitif a donc été remplacé, pendant un siècle, par celui de saint Martin évêque, plus petit, mais aussi plus « canonique » ; ce dernier est aujourd'hui déposé dans la tribune d'orgue.

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Les autels auxiliaires sont consacrés à la Vierge dans la nef nord, au Sacré-Cœur dans la nef sud, à saint Joseph dans le bas-côté sud. Les murs intérieurs de l'église reçoivent par ailleurs de nombreuses plaques commémoratives, la plupart rappelant la date de créations d'œuvres (un recueil extrêmement détaillé des Inscriptions dans l'église Saint-Martin de Blanquefort a été établi par Dominique Jay vers 1996 ; il est disponible à la Maison du Patrimoine) :

- 1829 : Confrérie du Saint-Sacrement et du Saint-Scapulaire ;
- 1838 : Propagation de la foi ;
- 1839 : Société Saint-Martin ;
- 1844 : Société Saint-Jean ;
- 1868 : Sainte-Enfance ;
- 1873 : Fondation de la Congrégation des Enfants de Marie ;
- 15 avril 1875 : baptême des 3 cloches Marie, Isabelle, Jeanne, par S.E. le cardinal Donnet ;
- 1876 : Affiliation à la Prima Primaria de Rome ;
- 1877 : Apostolat de la prière ;
- 1877 : Cercle catholique d'ouvriers ;
- 1878 : fondation à perpétuité d'une messe annuelle le 1er juin à l'intention des bienfaiteurs vivants et défunts de cette paroisse ;
- 2 juin 1878 : érection du chemin de croix, Auger et Millet peintres ;
- le 20 juin 1878 : Patronage Saint-Joseph ;
- le 26 juillet 1878 : Association des mères et des femmes chrétiennes.

On trouve de même une liste des curés de la paroisse et la liste des enfants de Blanquefort morts pour la France :

- 81 morts en 1914-1918 (signée H. Poirier, curé, et E. Lançon, maire) ;
- 8 morts en 1939-1945 (signée L. Poncabaré, curé doyen, et Jean Duvert, maire).

Sur le pilier séparant la quatrième travée de la cinquième, côté nord, une peinture représente un cimetière militaire (inspiré de l'ossuaire de Douaumont), une femme en noir priant devant une croix qui porte l'inscription : Fortes facti in bello resquiescant in pace (« Que les courageux dans les actions de guerre reposent en paix »). Cette peinture (ni signée, ni datée) a été réalisée vers 1930 par le Blanquefortais Octave Esclamadon (né en 1909, décédé à l’âge de vingt ans environ), élève des Beaux-arts de Bordeaux et de Paris. Certaines de ses œuvres viennent d’être données au G.A.BLE par sa famille.

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Au sud de l'entrée occidentale, enfin, se trouve une petite chapelle recevant les fonts baptismaux ; la cuve, en marbre rose, est surmontée d'une grande statue de saint Jean Baptiste.

L'église Saint-Martin de Blanquefort est un édifice tout à fait représentatif du XIXe siècle, un des rares exemples néo-classiques conçus pendant la période révolutionnaire avec une polychromie affirmée dès sa conception (à l'exemple de l'architecte Jacques Ignace Hittorff – 1792-1867 – ; c'est lui qui démontra que les temples grecs étaient polychromes) ; elle mériterait, à ce titre, d'être classée Monument historique. L'achèvement des travaux (peintures) a eu lieu en pleine période de renouveau architectural des églises de Gironde, dans le troisième quart du XIXe siècle, à l'initiative du cardinal Donnet (1795-1882), archevêque de Bordeaux, dont les armoiries sont représentées à droite et au bas de la rambarde de la tribune de l'église (d'azur à la bande d'or accompagnée d'une rose au naturel à senestre et d'une tour d'argent crénelée et maçonné de sable à dextre), alors que celles de gauche représentent son évêque coadjuteur, Monseigneur Roullet de la Bovillerie (de gueules à un chevron de sable surmonté d'un croissant du même et accompagné de trois pommes de pin au naturel).

Une très importante campagne de restauration de l'ensemble de l'édifice a été réalisée par la municipalité de Blanquefort entre 1981 et 1984, dans le respect complet de l'histoire et de l'identité du monument : il n'était pas question de succomber à la mode de la pierre apparente, incompatible avec une telle église. À cette occasion, la maçonnerie extérieure a été lavée (non ravalée), quelques pierres (de Bourg) changées (plus de 5 m³), et les enduits « à pierre vue » refaits. Les peintures ont de même été soigneusement nettoyées et restaurées, mais non refaites, à part quelques reprises indispensables afin de restituer le décor dans sa composition chromatique initiale, altérée par des remaniements parasites (le mur sud, par exemple, avait été entièrement recouvert par un enduit de ciment ; mais les dessins originaux ont été retrouvés aux archives municipales de Bordeaux). Ont en outre été restaurés, les vitraux, les trois autels latéraux, les confessionnaux, la chaire et le chemin de croix.

Après un long débat entre le curé de Blanquefort, les paroissiens (en juin 1981, une Commission paroissiale pour la restauration des églises de Blanquefort (11 personnes représentatives de la paroisse) avait été mise en place par Jean-Claude Sorin, curé, afin de l'aider à donner des avis et suivre la réalisation des travaux ; outre ses délibérations internes, elle participa à de nombreuses réunions avec les élus, les architectes et les services municipaux. Des comptes-rendus en ont été publiés dans le bulletin paroissial Dialogues (juillet et octobre 1982, février 1983) ; une réunion publique d'information fut même organisée le 21 février 1983), les architectes et la municipalité, il fut décidé de ne pas conserver l'autel en marbre blanc mis en place à la fin du XIXème siècle : il n'était pas d'origine (le précédent était en bois), il ne correspondait plus à la nouvelle liturgie, il était trop volumineux et peu esthétique, il empêchait enfin le retour du grand tableau de saint Martin à sa place primitive ; un autel plus modeste, mais de qualité, lui fut préféré (l'autel en marbre, déposé, est conservé dans les réserves municipales au château Maurian). Quant au carrelage de toute l'église, trop abîmé, il fut entièrement refait de neuf, en terre cuite, selon un motif adapté au monument ; le pavement en mosaïque de plusieurs couleurs, dans l'allée centrale, fut néanmoins préservé : il avait été posé à l'issue d'une « mission » en 1934 (les missions, témoins de la vie religieuse de la paroisse, sont évoquées ci-dessous au sujet des croix qui, pour certaines, ont été érigées à leur occasion). L'église fut rendue au culte à la fin de l'année 1984, pour les messes de Noël.

À l'issue de ces longs travaux, il fut de même décidé de ne pas remettre en place les statues « sulpiciennes » que les paroissiens allaient honorer en divers points de l'édifice (sainte Jeanne d'Arc, sainte Thérèse de Lisieux, etc.) ; certaines personnes s'en sont émues. Il est par contre regrettable que sept tableaux (déposés à l'origine dans la sacristie), et les deux tableaux qui cachaient les fenêtres latérales en trompe-l'œil du chœur, n'aient pas réintégré le lieu. Il en est de même d'une statue de saint Antoine-du-Désert (placée en hauteur près des fonts baptismaux) ; la tradition datait cette statue du XIVème siècle, époque où le saint était invoqué pour guérir le « mal des ardents », affection mortelle contractée par la consommation de céréales avariées (le seigle ergoté, en l'occurrence).

Une nouvelle campagne de réhabilitation (des fissures étant apparues dans les voûtes) a été organisée de septembre à décembre 2000.

La mise à nu du sol avait permis la réalisation de fouilles archéologiques à l'intérieur de l'église (1984), mais leurs résultats ne furent malheureusement jamais publiés par les universitaires qui les avaient menées ; elles ne semblent pas avoir, cependant, apporté d'informations capitales sur l'évolution du site : mise au jour de sarcophages de type mérovingien (un seul a pu être dégagé, il est aujourd'hui au cimetière de Blanquefort), d'ossements divers, de quelques monnaies et d'un chapiteau provenant probablement de l'église romane. Ce chapiteau servait de pierre de calage à l'un des piliers de la nef ; il est digne d'intérêt car, sans figures sur la corbeille, son style austère s'apparente à celui d'un chapiteau de l'église de Bassens (trouvé lors d'une fouille effectuée en 1985-1986). L'organisation du décor s'inspire de celle que l'on trouve sur les chapiteaux en marbre mérovingiens (VIIe siècle) : volutes d'angle et dés supérieurs ; mais la présence d'un astragale (moulure arrondie à la base) indique une œuvre romane (XI-XIIèmes siècle). Seules trois faces sont sculptées, ce qui indique que cet élément d'architecture était posé sur une colonne semi-engagée. Ce chapiteau est aujourd'hui conservé à la Maison du Patrimoine de Blanquefort. (Cette notice n'aurait pu être rédigée sans l'aide précieuse des recherches archivistiques réalisées par une historienne de l'art, Isabelle Mitton, et l'étude monumentale assurée par deux architectes, Jean-Bernard Faivre et Bernard Dulout, afin de guider les travaux de restauration (cf. article paru dans le bulletin municipal Info-Blanquefort de janvier 1984). Certaines précisions ont été puisées dans une note rédigée par M. Raymond Valet en 1984).

L'ancien de Saint-Martin, déposé à l'occasion des travaux effectués dans l'église, n'a pas été remonté ; il a été remplacé en 2001 par un instrument neuf. On lira par ailleurs la notice consacrée aux anciens instruments par Mme Monique Bagnères-Gaubert.

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Quant au clocher, il attend toujours une indispensable campagne de rénovation (certaines des cloches ont pu néanmoins rebattre, en 1995, après dix années de silence… et quelques travaux de sécurité ainsi qu'une nouvelle électrification). La tempête de décembre 1999 a malheureusement entraîné la dépose du bulbe et de la croix placés au sommet de la flèche [la restauration a eu lieu en 2008].

Trois des cloches ont déjà été mentionnées ; elles sont installées au deuxième niveau du clocher : Marie (bourdon de 1 300 kg), Isabelle (petite cloche) et Jeanne (cloche moyenne), fondues en 1875 par E. Deyres et fils à Bordeaux. Le clocher abrite deux autres cloches au même niveau : une moyenne (464 kg), non baptisée et non datée, fondue par P. Fontayrau ; une toute petite, Marguerite Marie, fondue en 1889 (sans le nom de l'artisan). Une sixième cloche culmine au cinquième niveau ; « faite l'an 1827 pour l'horloge de l'église » (par Ampoulange à Bordeaux), elle n'est pas baptisée. Pour d’autres précisions, voir l’article sur les cloches).

Un panneau d'information avec plan a été installé en octobre 1995, à la demande de la municipalité, par l'A.3P.A (Agence de Protection et de Promotion du Patrimoine Architectural, de la Gironde), au pied de l'escalier de la tribune.

Comme le voulait la tradition, la place qui borde actuellement le côté nord de l'église était aménagée en cimetière. 

Ces textes qui concernent les églises et autres monuments religieux situés sur le territoire communal ont été rédigés par Alain Tridant ; ils ne prétendent en rien à l'exhaustivité mais tentent de résumer l'état actuel de nos connaissances. Ils sont parus dans l’ouvrage « La vie religieuse à Blanquefort au XXème siècle », Henri Bret, Publications du G.A.H.BLE, 2006.

L’évolution de la construction des églises 

Toutes les églises du XIIe siècle ont subi des modifications telles qu’elles ne conservent qu’une partie relativement restreinte de leur construction primitive, comme Blanquefort, dont il ne reste qu’une absidiole du XIIe siècle, Saint-Médard-en-Jalles, et Saint-Aubin.

Guy Dabadie, Histoire du Médoc, Imprimerie Samie, Bordeaux, 1954, p. 127.

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Une visite de l'église a été organisée en 2018 par l'association AVEC33  et le Cercle Historique Blanquefortais dont le récit se trouve dans le blog de l'association AVEC33 : https://avec33.fr/de-saint-joseph-a-saint-aubin/