Aménagement du parc Cambon en 2006

En 1980, Mme Marie Aimée Fouilhiac de Padirac, propriétaire du domaine de Cambon, dépose une demande d'autorisation de lotir. Le 30 juin 1980, le préfet de la région Aquitaine prend un arrêté : Mme Marie Aimée Fouilhiac de Padirac est autorisée à lotir un terrain sur le territoire de la commune à l'adresse ci-après : Domaine du château Cambon, lieudit Cachac. L'opération sera dénommée « Lotissement Cambon ».

Le 12 juin 1984 est dressé le récolement général des travaux de finition du lotissement. La partie de terrain où est implanté le château est conservée par la propriétaire, et une partie d'une superficie de 13 027 m² est conservée par la C.U.B. qui le rétrocède à la commune.

Cette dernière fait l'objet d'un projet partagé de mise en valeur du parc entre les habitants, le Conseil de Quartier de Caychac et la municipalité qui attribue une enveloppe de 45 000 euros pour cette opération. Pour engager un travail de réflexion sur cette mise en valeur, en 2006 le Conseil de Quartier a adressé un questionnaire aux habitants pour connaître leur avis et idées éventuelles. Pour conforter ce travail, un atelier de paysage participatif est mis en place animé par un paysagiste bénévole blanquefortais, Stéphane Duprat, désirant faire partager ses compétences et conseiller les participants (groupe restreint de 10 à 12 personnes). Cet atelier est envisagé sous la forme de cinq rencontres successives se déroulant sur une durée de trois mois (mars/mai 2007) avec une série de séances de travail d'environ 4 heures chacune. Le 3 mars 2007, date de la première séance, une rencontre sur le terrain a lieu afin de comprendre et d'analyser le contexte dans lequel s'inscrit le parc de Cambon.

Dans cette séance, il s'agit dans un premier temps de comprendre et d'analyser le contexte dans lequel s'inscrit le parc, à plusieurs échelles. Pour cela, le groupe s'appuie sur le PLU de la ville de Blanquefort, sur un plan de masse cadastral du quartier de Caychac, puis sur celui du lotissement de Cambon, documents préparés par le paysagiste. Dans un second temps, il faut analyser et comprendre toutes les composantes du parc et poser un regard critique sur celles-ci. Des équipes de deux personnes se chargent d'étudier en détail un thème particulier, au choix : l'eau, la végétation, les usages, les entrées et limites, les éléments architecturaux. Le groupe utilise un plan d'état des lieux sommaires à compléter. À la fin de la séance, chaque équipe présente aux autres membres du groupe le fruit de ses observations, questions, remarques, critiques...

Le samedi 24 mars à lieu la deuxième rencontre. La séance se déroule en salle et débute avec la présentation par le paysagiste, de la synthèse de l'analyse réalisée la séance précédente. Une fois la présentation achevée, le groupe entier réagit et cherche à définir une stratégie d'aménagement globale pour le projet de réaménagement du parc en déclinant sa vocation future, le public concerné, les activités qui s'y dérouleront en tenant compte des enjeux ayant émergé de l'analyse. Dans un troisième temps, des sous-groupes se forment et se répartissent les grands objectifs. Chaque groupe réfléchit, définit plus précisément son objectif et le formalise par le dessin sur un plan de masse avec l'aide précieuse des paysagistes.

Objet de la séance du 14 avril : ébauches de propositions. La séance débute en salle avec la présentation, par le paysagiste, de la synthèse des deux plans esquisses réalisés la fois précédente sur les thèmes de « se promener » et se « réunir ». La synthèse intègre également les remarques et idées formulées par les habitants lors de la réunion publique du lundi 2 avril. Le groupe réagit, échange et valide un « schéma fonctionnel » détaillé du projet. Dans un deuxième temps, dans le parc, des sous-groupes se forment et se répartissent des lieux d'interventions choisis. Chaque groupe vérifié plus précisément les composantes esthétiques, techniques, fonctionnelles et économiques de chaque lieu et le formalise par le dessin sur des plans zoomés avec l'aide du paysagiste.

La séance du samedi 12 mai s'intitule « vers des propositions concrètes ». Les paysagistes présentent des esquisses définissant l'ambiance, le caractère, la taille, l'aspect esthétique et technique de chaque lieu ou élément du parc étudié. Le dessin en plan, coupe et croquis permet au groupe de se figurer précisément les propositions afin de réagir et échanger sur le contenu. Le projet est présenté à M. Deluche, élu aux espaces verts et à l'environnement. Dans un deuxième temps, dans le parc, des sous-groupes se forment et se répartissent les propositions par lieux et éléments. À l' aide de piquets en bois, ficelles, appareil à tracer les lignes blanches sur le terrain, chaque groupe travaille au piquetage et à la mise en forme en « avant première » du projet pour vérifier sa pertinence et préciser les choix. Enfin, en parcourant tous ensemble le parc, les participants découvrent la matérialisation des propositions. Des discutions s'engagent et les dernières modifications sont apportées avant le travail définitif de représentation du projet final par les paysagistes.

Le soir du 8 juin a lieu une présentation du projet sous forme de balade, en présence d'habitants du quartier et d'élus, (MM. Bariat, Deluche, et M. le Maire). Et pour clôturer la soirée un pique nique réunissant les personnes impliquées, est organisé dans le parc.

Texte transmis par M. JP. Jouglet, membre du Conseil de Quartier.

Fontaine