Directeurs d’école pendant la Seconde Guerre mondiale

Les écoles continuent, à Blanquefort derrière la mairie, garçons d’un côté et filles de l’autre, et à Caychac en bordure de la route du Médoc.

Là encore, des hommes manquent, des remplaçants arrivent, les effectifs des élèves augmentent avec l’arrivée des enfants des réfugiés, certaines classes sont surchargées. Les conditions de vie sont difficiles, surtout l’hiver : « la maîtresse nous demandait de porter du bois certains jours… pour alimenter le poêle ».

Sur le plan idéologique, les consignes nationales changent clairement. Le maréchal Pétain déclare le 15 août 1940 : « L’école de demain enseignera, avec le respect de la personne humaine, la famille, la société, la Patrie » ; « L’école doit contribuer à former un homme nouveau dont les qualités physiques, la rigueur morale, le sens de la discipline et du sacrifice doivent contribuer à renforcer la société et la nation ».

Les manuels scolaires reflètent cette idéologie. Dans chaque classe est exposée la photo du maréchal et l’on chante en chœur : « Maréchal, nous voilà ».