Les curés et vicaires de la paroisse de Blanquefort

Le service des archives de l'Archevêché de Bordeaux nous a transmis la liste des curés connus de Blanquefort ; elle est ci-dessous reproduite dans son intégralité. Pour ce qui concerne les premiers curés, les dates mentionnées ne correspondent pas à celles de leur nomination ; elles indiquent seulement la date du document attestant la présence et le nom d'un curé à Blanquefort. Selon l'archevêché, « plusieurs de ces curés [avant 1802] ont été inhumés dans l'église ».

Liste des curés  

en 1174 (?), Pierre de Meiolan est chapelain ;
le 17 février 1279, Guillaume de Listrac est curé ;
en juin 1317, Garcie d'Anglade est vicaire perpétuel (le vicaire perpétuel avait acheté la charge de curé, dite aussi « bénéfice », charge qu'il pouvait transmettre à un successeur choisi par lui) ;
le 1er août 1454, Pierre du Bouscat est vicaire perpétuel ;
le 20 février 1459, il est remplacé par Bernard du Rival (qui est encore en fonction en 1489) ;
en 1497, François Fabri est curé ;
le 6 février 1534, Arnaud de Bridon, ayant résilié les bénéfices, présente Gratien de Sponde;
le 22 novembre 1574, Antoine de la Chassaigne (décédé le 29 novembre) résilie en faveur de Jean Arnal ;
(date non précisée) Jean Jurguet ;
le 22 juin 1612, envoi en possession de Jean Soler, vicaire perpétuel ;
le 9 juin 1628, Jean Boyer permute avec Arnaud de Brach, prébendé de Saint-André (la prébende était un revenu prélevé sur les bénéfices d'une paroisse, son principe a été supprimé à la Révolution) ;
le 6 juin 1629, Arnaud de Brach permute avec François Gontal, recteur de Lafosse ;
le 26 janvier 1652, Jean Philip est vicaire perpétuel ;
en mai 1659, François Brindes est vicaire ;
en 1672, Fortis Dulau est curé (dans l'église Saint-Martin, il est mentionné comme curé à partir de 1668, il est inhumé le 25 janvier 1696) ;
le 17 septembre 1744, inhumation d'André Cholet, ancien curé (dans l'église Saint-Martin, il est mentionné comme curé à partir de 1695) ;
le 26 septembre 1746 et le 17 août 1759, Louis Caussade est curé (dans l'église Saint-Martin, il est mentionné comme curé à partir de 1743) ;
le 29 novembre 1773, Caussade permute avec Bernard Dugarry, recteur du Taillan (qui est inhumé le 12 septembre 1783) ;
le 29 septembre 1783, remplacé par Jean Dupoux (prêtre du diocèse de Bordeaux) ;
le 19 décembre 1783, ayant résilié, il est remplacé par Pierre Saincric, prêtre du diocèse de Bordeaux ; ordonné prêtre le 20 mai 1769, son père était seigneur de Pimenst, aujourd’hui Bellevue, à La Grave d'Ambarès ; il avait été vicaire de Dordenac, puis en 1772 vicaire d'Ambarès ; le 14 novembre 1774 il est pourvu de la cure de Faleyras. Prêtre jureur, il remet ses lettres de prêtrise (lui auraient succédé MM. Marcourt en 1797 et Bardinet en 1802 (d'après Guy Dabadie, Blanquefort et sa région à travers les siècles, Bordeaux, Samie, 1952) ; marié, il acheta une étude de notaire à Blanquefort et se réconcilia avec l’Église ; il meurt le 12 octobre 1814, ancien curé de Blanquefort, âgé de 70 ans ;
         (pour plus de détails sur le curé Saincric, se reporter à l'ouvrage publié par le G.A.H.BLE en 1989 : Blanquefort et son canton, 1789-1799 ou Saincric, curé révolutionnaire) ;
de 1803 à 1807, Bernard Poumicon (né en 1745, mort en 1807), ancien carme, docteur en théologie, professeur à l'université de Bordeaux avant la Révolution ; émigra pendant la Révolution ;
de 1807 à 1828, Simon Mathieu (né en 1749, mort en 1828), vicaire à Sainte-Eulalie avant la Révolution ; émigré en Espagne ; curé de Margaux en 1803, de La Teste en 1805, puis de Blanquefort jusqu'à sa mort le 6 mars 1828 ;
de 1828 à 1839, Gabriel Joseph Gachet ; il fut ensuite curé de Pauillac (décédé en 1870) ;
de 1839 à 1873, Pierre Laborde (décédé le 22 mai 1875: dans l'église Saint-Martin, il est mentionné comme curé à partir de 1836) ;
de 1875 à 1891, Alexis de Froger de l’Éguille (né à Orléans en 1825, décédé en 1895 ; dans l'église Saint-Martin, il est mentionné comme curé à partir de 1873, ce qui est confirmé dans la Statistique générale de la Gironde éditée par Édouard Féret en 1874) ; il devint ensuite curé de Saint-Ferdinand de Bordeaux ;
de 1891 à 1897, Georges Raymond Herman ; il devint ensuite curé de Sainte-Marie-de-la-Bastide à Bordeaux (décédé le 3 août 1914) ;
de 1897 à 1912, Paul Antoine Lombard (né dans le Cantal en 1850, mort en 1919) ; il fut ensuite curé de Saint-Michel de Bordeaux ;
de 1912 à 1930, Henri Poirier (né à Bordeaux en 1861, mort à Blanquefort le 21 mars 1930) ;
de 1930 à 1937, Georges Raoul Dechartre (né à Ménesplet, en Dordogne, en 1885) ; le père Gallissaires (venant de Carthage, en Tunisie) assura son intérim pendant sa maladie en 1930-1932 (ce prêtre fut ensuite vicaire à Notre-Dame de Bordeaux, puis vicaire général à l'archevêché de Bordeaux, jusqu'à son décès vers 1970) ; il devint ensuite curé de Saint-Augustin à Bordeaux ;
de 1937 à 1941, Joseph Julien Renaud (né à Bordeaux en 1889, mort à Blanquefort en 1941) ;
de 1941 à 1961, Louis Poncabaré (né à Bègles le 31 décembre 1883, décédé le 18 octobre 1964 à Pessac) ;
de 1961 à 1973, Edmond André Brousse (né en 1889) ; est devenu ensuite curé de Listrac ;
de 1973 à 1978, Henri Beysselance ; après lui, sauf exception, tous les curés de Blanquefort feront partie de l'ordre des chanoines de Saint-Augustin, communauté installée en 1972 dans le presbytère de Caychac ;
de 1978 à 1995, Jean-Claude Sorin, nommé ensuite curé d'Eysines ;
de fin septembre 1995 à août 1996, Gérard Gatey ; il était auparavant vicaire à Saint-Médard-en-Jalles ;
d'août 1996 à juillet 1997, Didier Granjou ; aumônier aux armées, il a été appelé comme vicaire auprès du père Gatey en septembre 1995 ;
du 18 juillet 1997 à août 2003, Francis Beck ; il avait auparavant exercé diverses responsabilités au service des jeunes du diocèse ; en 2004, après une année de ressourcement, il a été nommé curé de Périssac ;
depuis septembre 2003, Édouard Bodin ; originaire des Deux-Sèvres, le père Bodin a exercé son apostolat dans plusieurs communautés rurales de la Vienne puis de la Gironde ; nommé ensuite vicaire à Saint-Médard-en-Jalles et Saint-Aubin, curé de Saint-Jean-d'Illac et de Martignas (1984), père de la communauté de Beauchêne (Deux-Sèvres), responsable de paroisses dans la région de Poitiers, il devint curé de Parempuyre et du Pian-Médoc en octobre 2000. En septembre 2012, il devient curé de Rauzan ;
depuis le 1er septembre 2012, Pierre Deprecq est responsable du secteur pastoral des portes du Médoc comprenant quatre communes (Blanquefort, Eysines, Parempuyre et le Pian-Médoc) et cinq églises, soit environ 50 000 habitants, avec deux curés : Gaétan Ceccato, Albert Ramamantsoavina et l’abbé Bruno Maurel.

Liste des vicaires  

On ne doit pas oublier les vicaires qui, à certaines périodes, ont aidé les curés titulaires et dont nous pouvons reconstituer cette liste qui n'est en rien exhaustive (l'année indiquée est celle où ils sont mentionnés dans un document) :

1714, abbé Molony ;
1727, abbé Dorcy ;
1737, abbé Sicard ;
1753, abbé Derey ;
1756, abbé Dalon ;
1776, abbé Langoiran ;
1780, abbé Vieuloup, puis Vignes ;
1782, abbé Gauffre ;
1783, abbé de Léobardy ;
1789, abbé Saint Pé ;
vers 1840, abbé Boudourélat ;
en 1859, abbé Maudet, puis Séraphon ;
en 1860, abbé Chabanet ;
en 1861, abbé Marguier ;
en 1863, abbé Toujanto ;
en 1864, abbé Raby, il fut ensuite (en 1872) nommé curé de Caychac, village de Blanquefort dont une rue porte le nom ;
en 1873, abbé Naré, puis Forque ;
en 1874, abbé Dussaud (ou Dusseau) ;
en 1876, abbé Foyne ;
en 1886, abbé Barbeau ;
en 1895, abbé Lazare puis Dupont ;
en 1899, abbé Cassouret ;
en 1899, abbé Vuillaume, frère de Marc Vuillaume, du château Mongiraud de Blanquefort ; il fut ensuite curé de Margaux ;
en 1902, abbé Dabadie (quitte Blanquefort en 1904), il est nommé curé de Saint-Louis de Bordeaux ;
du 19 mars 1905 au 25 novembre 1910, abbé Bordes (ensuite nommé à Notre-Dame-des-Anges de Bordeaux) ;
en 1908, abbé Gas ;
de 1911 à 1914, abbé Espes (devenu ensuite curé d'Aubie) ;
en 1919, abbé G. Saintille, il est mentionné comme curé de Caychac en 1927 ;
en 1936, abbé Borderie ;
en 1936, abbé Fau, qui deviendra ensuite Directeur diocésain de l'enseignement catholique (Gironde) ;
en 1937, abbé Dupouy ;
en 1960, père Mancel (résident à Saint-Joseph, établissement des Orphelins d’Auteuil) ;
en 1961, père Régnault, salésien ;
de 1965 à 1971, abbé Serge Barreau ;
vers 1970, abbé Jacques Tillier ;
en 1971, pères Jean-Claude Sorin et Michel Maurille ; ponctuellement, ils reçoivent l'aide du père Didier Monget, vicaire des paroisses de Saint-Médard et de Saint-Aubin ; celui-ci deviendra en 1987 enseignant au Grand séminaire de Bordeaux ;
en 1978, père Denis Méjean, religieux Spiritain ;
vers 1990, père Pierre Guillet, fils de Marie Immaculée, il a suivi le père Jean-Claude Sorin à la paroisse d'Eysines ;
en 1995, père Didier Granjou ;
en 2000-2001, père Janek Kuziemski.

Henri Bret, La vie religieuse à Blanquefort au XXe siècle, Publications du G.A.H.BLE, 2006, p. 130-134.