Les puits 

Les puits, construits dans les mêmes matériaux que la maison (pierre, brique ou bois), se trouvent dans les cours, près du logis et du jardin ou sur la place publique s'ils desservent un hameau ou un quartier. Ils sont d'une grande variété. Dans la région du Libournais, les puits sont couverts d'une coupole hémisphérique ou d'une voûte en pierre de taille: l'eau reste pure à l'abri des chutes de feuilles, une grille en fonte garde l'embrasure.

Un autre type se trouve fréquemment en Entre-deux-Mers : le cylindre de sa margelle est surmonté de deux jambages en pierre, supports d'un treuil ou d'une poulie. À leur sommet s'appuyait la charpente d'un petit toit à deux eaux, couvert de tuiles canal ; un baquet en bois servait d'abreuvoir pour le bétail. Le 18e siècle a souvent remplacé les jambages en pierre par une penture à trois pieds en fer forgé surmontés d'une belle volute. Dans la partie landaise de la Gironde, la margelle est souvent bâtie en briques, la poulie est parfois remplacée par une poutre à contrepoids. À l'extrémité du balancier est accrochée une chaîne terminée par un crochet pour le seau ; cette technique est adaptée : le niveau de l'eau n'est jamais très loin du sol.

En Médoc, comme plus au nord, sur la côte charentaise, se trouvent des systèmes très rudimentaires : la poulie est simplement fixée au sommet d'un support en bois oblique.