La vie de Marie Dubos 

La vie était dure au 18e siècle ; face aux difficultés de la vie, le repli sur la cellule familiale était le seul recours.

Marie Dubos est née le 22 septembre 1694 à Eysines ; elle est la fille de Jacques et de Blanquine Dublé, mariés à Eysines, le 2 février 1688.

Sa mère est décédée assez tôt car, lorsqu’il décède à son tour, Jacques Dubos laisse sa fille « âgée de sept à huit ans » seule avec Bertrand Dupuy son oncle, tuteur et administrateur. Bertrand Dupuy a épousé Magdeleine Dubos le 9 février 1683 à Eysines.

À une date inconnue, Marie épouse Jean Lassègue ; ce dernier entreprend, le 16 mars 1722, des démarches pour que sa femme retrouve la possession d’une maison au bourg d’Eysines, maison qui aurait été vendue par son tuteur ! De ce mariage naissent cinq enfants dont un seul, Marguerite, dépasse l’âge de six ans ; elle se mariera avec Jean Boileau en 1747. Marguerite aura de nombreux enfants. Jean Lassègue décède le 29 mars 1731, il n’a que 33 ans.

Veuve, Marie doit absolument trouver un nouveau mari pour assurer ses vieux jours.

Après avoir passé un contrat de mariage chez Maître Thévenard à Saint-Médard-en-Jalles, elle épouse Pierre Prieur le 6 mars 1734 à Eysines. De cette union naît, le 19 novembre 1734, une fille Marie.

Mais, entre-temps, le mariage a été annulé car on a appris que Pierre Prieur est déjà marié, sa première femme est même enceinte !

La petite Marie n’atteint pas deux ans et meurt le 17 novembre 1736. Sur son acte de sépulture, le curé d’Eysines apporte quelques précisions sur les raisons de la nullité du mariage : « si la justice n’en a pas fait de poursuite, c’est qu’il était fort pauvre et s’était dit garçon de la paroisse d’Audenge-en-Buch et s’était nanti de tous les certificats convenables du curé d’Audenge ».

Toujours veuve, Marie épouse le 6 septembre 1738 à Eysines, Jean Vigneau, veuf de Radegonde Lacombe. Elle lui donne une fille : Marie.

On perd ensuite sa trace, mais on trouve  le décès d’un Jean Vigneau en 1765 à l’âge de 75 ans.

Recherches et texte de Michel Baron.