Souvenirs des écoliers eysinais

 

J’allais à l’école à pied. On était toujours habillé avec un tablier noir avec un liseré bleu ou rouge selon la semaine… les garçons n’avaient pas de tablier fantaisie.
Je suis sortie de l’école à 10 ans.
Le matin, d’abord la leçon de morale sur l’honnêteté, le respect dû aux parents.
Le cahier du jour : cahier sur lequel on travaillait à l’école.
Cahier du soir : cahier sur lequel on faisait les devoirs à la maison.
Le cahier de roulement : ce cahier appartenait à la classe et chaque jour un élève différent travaillait dessus. Ce cahier servait pour la vérification du travail de la maitresse quand l’inspecteur venait.
A la fin de l’après-midi on commençait à apprendre une chanson.Il fallait connaître par cœur toutes les récitations, les départements avec leurs sous-préfectures…
En travail manuel on apprenait à coudre ; des couturières venaient donner des leçons ; elles étaient payées à l’heure par la mairie ; on apprenait à broder, tricoter, raccommoder.
On faisait de la gymnastique : des sauts, des mouvements.
Les punitions : le bonnet d’âne (le plus vexant), les verbes à copier tant de fois…
Les filles ne disaient pas de gros mots !
Le certificat d’études se passait à Blanquefort ; on y allait en autobus, en charrette ou à vélo ; on partait à 7 h ; l’appel était à 8 h ; le matin l’écrit et ceux qui étaient reçus passaient l’oral l’après-midi.

 

Madame Guillemet, née Fourton en 1925, entretien du 28 novembre 2014.

Dans les années 1930 : Mme Guillemet est allée à la maternelle, puis à l’école primaire au bourg. Il y avait Mme Lacouteri qui était directrice et 2 institutrices, pour 3 classes de primaires. Puis Mme Guillemet est allée au Bouscat avec le tram pour le cours complémentaire. Mais à la guerre elle ne veut plus prendre le tram à cause des Allemands et surtout des « grisettes » qui sont dans le tram.

 

Mme Nicole Rey et Mme Simone De Munico, entretien du 15 décembre2014.

Dans les années fin 1940 début 1950 : à l’école des filles, il y a une cantine, à l’arrière en prolongation des 3 salles de classes, qui donne rue Raoul Déjean ; c’étaient M. et Mme…. qui faisaient la cuisine. 
À l’école des filles et celle des garçons il y avait 3 classes :
-Instituteurs de l’école des garçons : Mme Duprat habitait cité de Londres (les cours élémentaires), M. Lacouterie (cours moyens), M. Nicolas (certificat).
-Institutrices de l’école des filles : Mme Lacouterie (certificat), Mme Perrin, épouse du docteur, (cours préparatoire), Mlle Delille (cours moyens).
Pour le cours complémentaire il faut aller au Bouscat, pour la 6éme (après concours) au lycée Mondenard (Camille Julian) pour les filles ou lycée Montesquieu pour les garçons et lycée Gustave Eiffel pour le brevet professionnel.
Mme Amélie Mayonnade (née le 18 janvier1874) s’occupait des petits de l’école maternelle, du balayage, etc. ; son arrière-petite-fille est Nicole Rey, née en 1945, et sa grand-mère travaillait à la boyauderie bordelaise, quand elle rentrait le soir, elle sentait mauvais.

 

M. Michel Fontan, entretien du 15 décembre 2014.

Dans les années fin 1940 début 1950 : le collège technique et centre d’apprentissage du Vigean est très renommé : électricité, horlogerie, fraisage, ajustage, tournage, cordonnerie, maroquinerie, tailleur de vêtement…

 

Mme Deschamps, née Pinau vers 1928, entretien de mars 2015.

Mme Deschamps va à l’école à Eysines ; sa tante Mme Messan est la directrice de l’école des filles dans les années 1930/1936 ; elle sera élève dans la classe de sa tante mais aussi chez Mme Lacouterie qui est une excellente institutrice avec des procédés extrêmement modernes. Elle ira ensuite au lycée Mondenard (Camille Julian) pendant la guerre de 40 ; après son mariage elle ne travaille pas, puis entrera à l’école normale avec un stage de 6 mois, sera enseignante dans le Médoc puis à Eysines de 1965 à 1985, essentiellement en classes de CE, entre les écoles René Girol et Raoul Déjean.

 

M. J-Francis Pérey, ancien maraîcher à Bruges, né au Vigean, entretien de mars 2015.

Jean Francis Pérey est à l’école maternelle (au 75) vers 1934 ; l’institutrice est Mme Perrin, la femme du médecin qui habite au château les Tilleuls ; l’aide maternelle est Amélie ; il y a une quarantaine d’enfants dans la classe !

 

M. Simon Lacave, propriétaire du Chantilly, né au Vigean en 1926 entretien d’avril 2015.

Monsieur Lacoste fut son maître pendant toutes ses années de classe primaire.

 

Sylvie Lacave et Christine Claverie, filles de Simon Lacave, nées en 1958 et 1952.

À l’école maternelle, près de l’église il y avait une demoiselle Elise.
Les institutrices en primaire à René Girol : Mme Perrin (l’épouse du médecin), Mme Deloubes, Mlle Réddé, Mme Haure, Mme Pérales.

 

Mme Lucienne Founeau, née en 1930 au Vigean, fille de Pierre André Andron et de Gravey Marie Emilienne, agriculteurs.

À l’école maternelle, Mlle Delbos.
Les premières années de primaire à Eysines, puis à Bruges et à Saint-Michel de Blanquefort pour le CAP de couture.

 

Michel Baron. Connaissance d’Eysines.