L’état des chemins en 1800

Le 17 thermidor, le conseil municipal commence à s'occuper activement des réparations à faire sur les chemins vicinaux. Il décide de mettre à ferme vingt-cinq journaux du communal, au lieu-dit du bas Coulom, pour les foins seulement et pour trois ans, les petites herbes demeurant réservées pour la jouissance du bétail de la commune, le produit de la ferme devant être employé à la réparation des chemins vicinaux et au recurement des fossés. Les premiers chemins à réparer seront : le chemin de la Trincade, à travers le communal ; celui de la gorge du Coulom, celui du port du Despartin, celui qui conduit sur le communal, derrière le jardin de la citoyenne veuve Bacalan.

Tableau dressé en 1800 par Brémontier, alors ingénieur en chef des Ponts et Chaussées du département, de l'état de viabilité des routes et aperçu de la dépense à faire pour leur réparation. « L'abandon total des routes depuis quelques années et le défaut d'entretien, surtout, jeta le gouvernement dans des dépenses incalculables. »

1° Route de Bordeaux en Bas-Médoc par Eysines et Lesparre. De Bordeaux (canton de la Rode), c'est-à-dire à la barrière du Médoc actuelle, partie en sables mouvants, difficile mais sans précipices, et partie en chaussées de pavés délabrés encore praticables si on peut se servir de cette expression quand on ne passe sur une chaussée qu'en risquant, par les cahots qu'on y éprouve, d'y briser à chaque pas les roues de sa voiture.

2° Route de Bordeaux en Bas-Médoc par Cantenac, Margaux et Pauillac. À Blanquefort, terrain naturel praticable, à l'exception d'un mauvais pas dans le territoire de la commune de Blanquefort sur lequel il est indispensable d'établir une chaussée. La levée de Blanquefort exige quelques rechargements.

Le 6 juillet 1808, décision de faire réparer d'urgence le chemin de Ludon à Macau, en face de La Bernède ; le chemin qui mène au communal, ceux de la Trinquade et du Bas-Coulon. II sera alloué 1 F. 50 par jour aux manœuvres travaillant à cette entreprise.

Le 2 octobre 1825, vu l'état de dégradation des chemins de la commune, établissement de deux journées de prestations par homme et deux journées par bêtes de trait rachetables au prix de 1 F. 25 la journée d'homme, 2 F. l'attelage d'un cheval et 4 F. l'attelage d'une paire de bœufs.

Le 25 août 1836, le baron de Pichon propose d'établir un chemin de communication de Ludon à Parempuyre qui partirait du village de Lataste, passant par le bois de Bigaynon vis-à-vis la maison Lavaud, traverserait le communal de Parempuyre appelé Lauga pour joindre le chemin au lieu appelé « La Garenne ». Le conseil donne un avis peu favorable d'entreprendre des frais pour le chemin qui relierait Parempuyre et Ludon par Lauga, les besoins pouvant facilement s'effectuer par les communications établies : les voitures par AygueJongue et le Despartin et les piétons par une ligne tout à fait directe établie depuis un siècle.

Le 9 novembre 1846, le conseil donne un avis défavorable non urgent au projet de classement d'un chemin de grande communication de Bordeaux à Labarde par les palus.

Le 10 août 1858, classement du chemin de Gastau, qui va du cimetière au village de Lafont et du chemin qui conduit dudit village à la route départementale.

En 1895, redressement du chemin de Bouscarrut à son embranchement des Lauriers et élargissement du chemin de la gare.

Paul Duchesne, La chronique de Ludon en Médoc, Rousseau frères, Bordeaux, 1960, p. 104, 181, 189...