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Le site d'information du CHB (Cercle Historique Blanquefortais)

当另类邂逅尊贵

Moulins à vent, moulins à eau 

Au sommet du mur circulaire, un rail en bois de chêne enduit de savon permet au cône du toit recouvert de tuiles en bois, de pivoter pour placer les ailes dans la direction du vent. Cette rotation est actionnée depuis le sol par une longue poutre, la guivre ; on la manœuvre en utilisant un mulet ou un cabestan pour faire pivoter. On entre dans le rez-de-chaussée par une des deux portes : le meunier se tenait là, à l'écoute du « tic tac » du mécanisme. Equipé d'une table, d'un lit, d'une cheminée, le moulin est une vraie petite maison. Un escalier en pierre ou en bois permet d'accéder à la meule, au premier étage, éclairée par une fenêtre équipée d'une poulie : on pouvait hisser par là les sacs de blé.

À Vensac, en Médoc, une courroie à godets monte le grain aux meules situées à six mètres plus haut. Le moulin situé près de Soulac a été restauré en 1982 par la famille Piquemale. On y explique aux très nombreux touristes, les difficultés du travail du meunier dans l'atmosphère retrouvée des ailes tournoyantes. Certains moulins se visitent, mais combien tombent en ruines et mériteraient d’être sauvés.

À ce patrimoine menacé, il faut ajouter celui des petits moulins à eau très nombreux sur les ruisseaux et les rivières affluant vers la Garonne ou la Dordogne : le Ciron, l'Engranne, le Dropt...

On trouve aussi les moulins fortifiés à la fin du Moyen-âge pour se défendre des soldats et des pillards. Bâti aux 14e et 15e siècles sur le Dropt, le moulin de Bagas ressemble aux maisons fortes de son temps. D'autres moulins fortifiés méritent la visite à Blasimon, Langoiran, Daignac, Espiet. Les moulins de l'Engranne en Entre-deux-Mers ont été particulièrement étudiés par l'Inventaire régional et les historiens : l'eau est apportée au moulin par un bief qui peut être un canal ou une partie du ruisseau ; elle est retenue en amont. L'ouverture de la vanne amont provoque une légère chute sur la roue, « l'aube », qui est horizontale et dont le diamètre augmente avec la force du ruisseau. L'arbre de fer transmet le mouvement de rotation à la meule courante concave, placée au-dessus de la « gisante» fixe et convexe. En aval, un canal de fuite rejoint la rivière.

Texte extrait de : Gironde, Encyclopédie Bonneton, 2002, p.101.103.