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Le site d'information du CHB (Cercle Historique Blanquefortais)

当另类邂逅尊贵

Vocabulaire spécifique à la vigne 

- Un bourdieu dans la région, bordiu en gascon, est connu dès le 13e siècle pour désigner un bâtiment associé à une fonction viticole. On peut le rapprocher des maisons de campagne construites au 17e siècle en pays bordelais : long corps de logis composé d’un pavillon central à trois niveaux flanqué de deux ailes à étages dont les parties extres, marquées par ces chaînes à bossage saillant, étaient elles-mes en ressaut sur les deux façades. Le décor, plus récent, devait être réalisé en pierres de taille plaquées sur une partie des murs plus anciens en mœllons, le reste étant recouvert d’un enduit blanc à la chaux… Les pièces en haut comme en bas étaient très grandes, pas de chauffage mais de très grandes cheminées. La propriété était entourée d’un grand terrain où poussaient de nombreux arbres, cerisiers, noyers, gros chênes et un gros magnolia… 

- Un château désigne dans le Bordelais toute propriété dont l’exploitation viticole dispose d’une installation de vinification autonome et d’un territoire parfaitent cadastré ; petit à petit, le terme a été identifié et s’est substitué à celui de cru (du verbe croître ; le mot était déjà utilisé au milieu du 14e siècle qui désigne la production viticole proprent dite – et par extension le terroir – du domaine concerné. De ce fait, la propriété peut très bien ne pas être dotée d’un château de pierre, au sens architectural du terme, et se contenter d’une simple deure rurale, voire ne comprendre aucune construction. Il y a aujourd’hui 5 000 « châteaux » dans l’aire bordelaise d’appellation contrôlée.)

- Une chartreuse en région bordelaise est une maison de campagne « bâtie par des aristocrates à l’écart des bruits de la ville » (Rèche), parallèlent au développent de la culture de la vigne, à partir de la fin du 17e siècle. Elles sont en général sans étage et ouvrent sur une terrasse et un jardin ; leur pavillon central est marqué par un léger ressaut avec un fronton en façade.

- Le tonneau est une valeur marchande régionale fixée en 1866 et équivalente à quatre barriques bordelaises de 225 litres, soit 900 litres. Les dimensions de la barrique en elle-me ont été déterminées par deux arrêtés du parlent de Bordeaux en 1772 et 1773 qui s’étaient appuyés sur une réglentation de la fin du 16e siècle, qui fixait à « 100 pots » la contenance d’une barrique. En 1858, la chambre de commerce de Bordeaux en fixa les dimensions précises, ce qui donnait un volume exact de 225 litres, confirmé par une loi du 13 juin 1866.

- Une aubarède ou saussaie était à l’origine une plantation de saules, « aubar » en occitan, dont on tirait le vime, longue tige d’osier jaune et flexible servant à lier la vigne ou à tresser des paniers et des corbeilles.

- Les vignes étaient alors traitées « à la façon médoquine » : plants serrés très bas (entre 2 et 45 centimètres de hauteur, afin que les grappes de raisin puissent pleinent profiter, la nuit, de la chaleur accumulée par les galets du sol pendant la journée) labourés à la charrue et renouvelés chaque année par dixie ; elles produisaient des crus classés bourgeois.

Ces notes sont tirées du livre d’Alain Tridant, Château Dillon, Publication du GA.H.BLE, 1998, p. 23, 39, 40, 49, 84, 86.