Situation géographique 

 

Située au nord de l’agglomération bordelaise, à 5 minutes de Bordeaux, facile d’accès par la rocade (sorties 5, 6 et 7), bordée par la réserve naturelle au Nord et par le lac de Bordeaux à l’Est, Bruges bénéficie d’un cadre de vie exceptionnel.

Bruges est une des 28 communes de Bordeaux Métropole.

Elle est entourée par les communes de Blanquefort (au Nord), Eysines (à l’Ouest), Le Bouscat (au Sud) et Bordeaux (au Sud Est).

Inventaire de différentes cartes consultables  

Carte de Masse 

Echelle 1/28800. Début du 18e siècle

Claude Masse (1652-1737) est un ingénieur géographe connu pour ses plans de fortifications et ses travaux en Charente. Après des relevés sur le terrain, effectués entre 1707et 1709, il a dessiné une carte de l'ensemble du Médoc à l’échelle de trois lignes pour 100 toises, soit 1/28 800. Il s’agit d’une carte en 13 feuilles, à l’échelle de « 3 lignes pour 100 toises » soit 1/28.000. C’est une carte manuscrite en couleurs, elle peut être consultée à la Bibliothèque municipale de Bordeaux. Lorsqu’il effectuait ses relevés sur le terrain, Masse notait sur des carnets toutes ses observations, y compris son jugement sur les peuplades locales aux mœurs plutôt rudes. Cette carte est digne d'intérêt car c'est la première carte à grande échelle de la région. Seuls, les reliefs importants sont figurés. Ce sont les lignes de coteaux bordant la Jalle et ses affluents, et d'autres moins évidentes sur le terrain. Si le dessin de la Jalle est très précis, celui des ruisseaux est souvent approximatif. Il n'y a aucune différence entre les chemins les plus importants et les autres, ce qui donne un réseau assez confus. Cette carte étant antérieure à la construction des routes de Tourny, elle montre les tracés des anciennes voies. Les bois, près et vignes sont parfois mentionnés. Les toponymes sont souvent approximatifs.

Carte de Belleyme

Echelle 1/43200. Seconde moitié du 18e siècle.

Pierre de Belleyme (1747-1819) est un ingénieur géographe du roi Louis XV. En 1761, un arrêt du Conseil du Roi ordonne le levé de la Carte de la Guyenne, aux frais de la province. L’entreprise cartographique confiée à Pierre de Belleyme qui laissera son nom à la carte. Les levés, effectués de 1761 à 1774, au 1/43 200ème à une échelle double de celle de la Carte de Cassini, permettent de soigner la partie topographique du travail : la légende différencie les routes et les chemins ; elle distingue les forêts et les bois, les châtaigniers, les « pinadas », les landes, les marais et les dunes de sable. Le réseau hydrographique est soigneusement étudié.

Carte de Cassini

Echelle 1/86400. Seconde moitié du 18e siècle.  

La carte de Cassini ou carte de l'Académie est la première carte générale et particulière du royaume de France. Il serait plus approprié de parler de carte des Cassini, car elle fut dressée par la famille Cassini, principalement César-François Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV) au 18e siècle. L'échelle adoptée est d'une ligne pour cent toises, soit une échelle de 1/86400 (une toise vaut 864 lignes). Cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique dont l'établissement prit plus de cinquante ans. Les trois générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail.

Atlas de Trudaine

Echelle 1/8600. Seconde moitié du 18e siècle.

Les atlas dits « de Trudaine » furent élaborés au 18e siècle, à l’instigation de l’intendant, Daniel-Charles Trudaine,  puis directeur des Ponts et Chaussées qui leur laissa son nom. Le but était de dresser une carte générale des routes royales de France. Les travaux de levé prirent quelque trente-cinq années, s’étalant de 1745 à 1780 environ. Chaque route royale fit l’objet d’un dessin précis, incluant en outre toutes les constructions existant sur une étendue de six lieues de part et d’autre de la chaussée : pont, moulin, ferme, grange, hameau, ville.

Carte d'état-major au 1/80000.

Echelle : 1/80000. 1818-1875.

Cette carte succède à la  carte de Cassini. La carte d'État-major est une carte générale de la France réalisée, dans sa première version, entre 1818 et 1875. Pour la première fois, des mesures précises d’altitude sont effectuées. Même si la figuration rationnelle du relief reste la grande nouveauté par rapport à la  carte de Cassini, il n'en demeure pas moins que, malgré la présence de points côtés sur la carte, on ne peut donner l'altitude exacte d'un point quelconque du document final.

Elle doit son nom au fait qu’elle était destinée avant tout aux militaires ; la couverture des régions frontalières a été prioritaire, celle du Sud-ouest plus tardive.

Carte d'état-major au 1/50000 

Echelle : 1/50000. 1898.

À partir de 1898, la carte d’état-major est éditée à l’échelle 1/50000 qui en simplifie l’utilisation : 1 centimètre y représente 500 mètres. Dans ses premières éditions, le relief est toujours représenté par des hachures. Mais cette carte évolue : en 1900 elle est en couleurs, en 1922, le relief est figuré par des courbes de niveau qui permettent de déterminer l’altitude de chaque point.

Cadastre Napoléonien

Echelle 1/2500. 1808-1812.

Le cadastre est un système d'évaluation et de définition des propriétés foncières servant de base à l'assiette fiscale de l'impôt foncier et à sa juste répartition. Il indique, pour chaque commune du territoire, l'emplacement, la surface et la valeur de tout bien foncier. Il est instauré sous Napoléon 1er par la loi du 15 septembre 1807 mais sa mise en œuvre peut être plus tardive.

Le cadastre se compose de trois éléments : le plan parcellaire ou plan cadastral : - découpage de la commune en sections et en parcelles, - les états de section : répertoire des propriétaires, nature des sols (cultures), toponymie au moment de l'établissement du cadastre, - la matrice des propriétés bâties et/ou non bâties : enregistrement des modifications et des mutations relatives aux biens fonciers.

Les plans cadastraux "napoléoniens" de la Gironde, conservés aux Archives départementales, ont fait l'objet d'une numérisation intégrale et sont consultables sur internet.

L’eau 

Dans nos communes de l’entrée du Médoc, l’eau est un élément indispensable à la vie et à l’organisation humaine. Chaque commune est traversée d’ouest en est par des cours d’eau aux multiples noms ; des jalles plus ou moins importantes, des ruisseaux, des estey, des crastes et des berles, qui mènent à la Garonne. Les zones humides des palus alternent avec les marais des vallées des Jalles.

La jalle : est le nom commun gascon pour désigner un cours d'eau dans le médoc.
Le mot générique qui semble propre à la région pour désigner un cours d’eau d’une certaine importance est « jalle » sur lequel se sont formés de nombreux lieux-dits dès 1298 (« devert la Jale »), « entre deux Jalles » (1688), « la Jalle de Plassan » (1542) ou « la Jalle de Saulesse » (1542). Le nom déformé a vraisemblablement formé « Geles », dans le « Bois de Geles ». Le mot « jalle » peut venir du pré-indo-européen « cale, care ».
Texte issu d’Anne Cavignac, Les noms de lieux du canton de Blanquefort, 1968, 3 tomes. (longue explication des transformations du mot jalle p. 105-120).

Une craste : nom qui vient du gascon crasta, issu du latin castrum désigne, dans les Landes de Gascogne un fossé de drainage, généralement creusé dans le sable, aménagé pour assainir la Lande humide. En usage depuis des siècles, la craste se généralise au milieu du XIXe siècle afin de faciliter l’écoulement des eaux et rendre possible la mise en culture du pin maritime. Le terme est passé dans le vocabulaire régional courant.
Source Wikipedia

Une berle : nom gascon très répandu, désigne en forêt un vieux fossé.

Un estey : Sur les rives de la Gironde, de la Garonne et de la Dordogne, sur la côte du Bassin d’Arcachon, des cours d’eau se jettent en formant des esteys.
Ces esteys sont soumis au régime des marées, ils ont longtemps abrité de petits ports utilisés par les bateliers et les pêcheurs. Avec la disparition de la batellerie, ils ne sont plus fréquentés que par les pêcheurs et les plaisanciers.
Ce terme est à rapprocher de celui d’étier ou d’estier, le canal qui alimente les marais salants ou qui relie un lac et une rivière.
Pour certains auteurs, au nord de Bordeaux sur la rive gauche de la Garonne puis de la Gironde, ce terme n’est plus employé. Un examen attentif des cartes actuelles ou anciennes permet de démentir cette théorie.
Il y a d’abord l’Estey Crebat, exutoire des marais de Bordeaux entre Bacalan et la Jalle de Blanquefort que d’aucuns considèrent comme l’estuaire du Limancet.
Plus au nord, le plan cadastral de Pauillac (1825) nous livre les noms des esteys du Gart, de Padarnac, de la Verrerie et de Saint Lambert.
Entre Saint-Estèphe et Saint-Seurin de Cadourne on trouve l’Estey d’Un.
Admettons donc que le terme est plus fréquent en amont de Bordeaux, mais reconnaissons qu’il est également utilisé au nord.
Texte de Michel Baron