La circulation en 1905 

Voici le texte d’un arrêté municipal qui montre que la circulation routière a posé des problèmes aux autorités bien avant le développement de l’automobile. La concurrence entre les utilisateurs des routes, qu’ils soient cochers ou charretiers, était sévère. Lorsque les premières voitures automobiles sont arrivées, les limitations de vitesse qui leur ont été imposées semblent découler davantage de la crainte de la nouveauté que de la recherche de la sécurité.

Arrêté municipal du 20 septembre 1905.

 Le maire de la commune d’Eysines,

- Vu la loi du 5 avril 1894, article 94,

- Vu le décret du 10 mars 1899, article 14 réglementant la circulation des automobiles, article ainsi conçu :

« Le conducteur de l’automobile devra rester constamment maître de sa vitesse.

Il ralentira ou même arrêtera le mouvement toutes les fois que le véhicule pourrait être une cause d’accident, de désordre ou de gêne pour la circulation.

La vitesse devra être ramenée à celle d’un homme au pas dans les passages étroits ou encombrés.

En aucun cas, la vitesse celle de 30 kilomètres à l’heure en rase campagne et de 20 kilomètres à l’heure dans les agglomérations (sauf l’exception prévue à l’art. 31)».

- Considérant que des accidents, autant fréquents que graves, sont occasionnés par les conducteurs de véhicules à moteur mécanique ou autre,

- Considérant que pour la sécurité publique il importe de tenir la main à ce que les instructions précitées soient rigoureusement observées,

Arrête :

Article 1. La vitesse des véhicules à moteur mécanique ou autre, traversant la commune d’Eysines, devra être réduite à 12 kilomètres à l’heure dans le bourg (c’est à dire dans la partie comprise entre le Petit chemin d’Eysines et la route du Médoc), et à 20 kilomètres à l’heure dans les autres agglomérations.

Article 2. Les contraventions au présent arrêté seront constatées par le garde-champêtre, les gendarmes et les agents du service vicinal dûment assermentés, et les contrevenants seront poursuivis conformément aux lois.

Le maire A. Miqueau.

Recherches de Michel Baron