Le vin 

De tout temps, la vigne a été un élément essentiel du paysage de la commune de Blanquefort.
Une grande partie des paysans et des artisans travaillaient dans ce secteur.
« La tradition viticole est attestée à Bordeaux dès le 1er siècle après J.-C. Elle se développe dans le haut Moyen-âge ne serait-ce que pour les besoins du culte catholique. On peut penser que Blanquefort s’est fait connaître dès le 6e siècle pour ses vins blancs. Dans la deuxième moitié du Moyen-âge (11-15e siècle, les coteaux de la rive nord de la Jalle (terme gascon qui, en Médoc, désigne une petite rivière née dans la lande et se jetant dans la « rivière », Garonne ou Gironde) participèrent tout naturellement à la première expansion du vignoble bordelais (12e siècle), qui eut comme débouché les îles britanniques. Les vignes gagnèrent ensuite Macau et Ludon (13e siècle) puis par la suite le Médoc central.

Blanquefort peut donc être qualifié de « point de départ du vignoble médocain », selon les propres termes du Conseil des vins de Médoc. Une mutation économique importante sous Louis XIV provoqua la renaissance du vignoble qui fut replanté principalement en rouge afin de répondre à une nouvelle demande… Blanquefort semble avoir participé à cette « fureur de planter » qui a animé le pays bordelais au début du 18e siècle : « les paroisses les plus considérables (en Médoc) sont Pauillac, Margaux, Macau, Blanquefort, Saint-Estèphe » disait le géographe Claude Masse dans son Mémoire de 1733. On constatait que tout avait été mis en vigne et, à près de dix lieues aux environs de Bordeaux, on ne voyait qu’un vignoble ».
Alain Tridant Château Dillon, Publication du G.A.H.BLE, 1998, p 103.106.