Les maisons anciennes de Caychac 

Et si ces vieilles bâtisses nous disaient leur vie passée ! Attention elles ont plus de 170 ans…

Oui, en se promenant dans Caychac on n’imagine pas que certaines maisons étaient là entre 1806 et 1850 ! Que dis-je, on n’imagine pas ce qui s’y faisait ! Bref, en 1806, le cadastre écrivait « Caichac » et un peu plus tard, vers 1850, la carte d’état-major de l’armée l’écrivait « Cachac ».

Voyons un peu… À l’entrée du bourg, juste à l’angle de la rue Saint-Ahon, il y a une belle façade avec une belle enseigne « Caychac cycles ». À l’époque c’était là que l’on déversait la vendange ! C’était la cave d’un petit vigneron. Cette construction était une exploitation agricole.

Caychac-cycles

 

 

Puis, il fallait passer le Cournalet à gué, car il n’y avait pas de pont.

Sitôt après, sur la gauche, se situait une belle auberge où les voyageurs pouvaient changer leur attelage et se reposer à l’ombre des platanes.

Caychac-auberge

La rue principale montait vers le château « Cambon » et poursuivait en direction de Peybois, par la rue de Peybois.

L’école communale était là, à droite. Ce n’est que plus tard que fut réalisée la grande route et l’école actuelle.

Caychac-ecole

Il n’y avait pas d’église en 1802. La chapelle existante, propriété de Saint-Ahon, avait été détruite par un incendie. Ce n’est qu’en 1867 que fut construite l’église Saint-Joseph et elle ne figure donc pas sur le plan cadastral de l’état-major de l’armée napoléonienne.

Les constructions autour du château Cambon datent pour partie de 1806. Elles avaient pour origine le travail du domaine, nous y trouvons une ancienne « dépendance ».

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Les échoppes d’ouvriers, les anciens chais et dépendances.

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Les écuries et les reste d’un lavoir qui était « intégré » dans le mur qui ceinturait le château.

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Il est possible que les échoppes auprès de l’église soient aussi liées à l’exploitation de Cambon.

Caychac-echoppes-3

 

Ce que l’on sait aussi, c’est que ce petit centre avait une vie sociale avec une épicerie, un coiffeur, une auberge, un lavoir, un boucher avec son abattoir.

Plus haut, rue de Campot, une exploitation agricole avec un chai et des dépendances, transformées ce jour en habitation.

Caychac-rue-de-campot

Puis, se situe la propriété « Dubourdieu » avec toujours en place l’ancienne maison de maître, les échoppes d’ouvriers, les dépendances techniques. Cette exploitation a certes fait du vin mais aussi l’élevage laitier. Les dernières tournées de lait datent de 1973, ce qui est récent.

Caychac-Dubourdieu

 

J’ai eu du mal à retrouver une construction, car elle accolée au bar-tabac, plus récent, et cachée par une autre construction en façade de la grande rue. Ce fut un atelier, puis une dépendance agricole, ensuite un réparateur de cycle s’y est installé et enfin une quincaillerie finit sa carrière professionnelle avant d’être totalement destinée à l’habitation.

Caychac-atelier

Je ne peux citer toutes les maisons retrouvées de cette période mais elles sont nombreuses et témoignent de l’importance de Caychac à cette époque.

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La carte ci-dessus, du cadastre napoléonien de 1806, est témoin de ce passé. Il s’agit du côté nord-ouest du village où on repère le château Campot, l’église n’est pas encore construite. 

Texte et photos de Pierre-Alain Leouffre.