L'Hôpital Saint-Michel pendant la guerre 14-18

 

L’hôpital auxiliaire Saint-Michel, HA n° 12, a fonctionné toute la durée de la première guerre mondiale et même un peu au-delà, du 15 août 1914 au 18 décembre 1918.

NB : un hôpital auxiliaire est sous la direction de la Croix-Rouge Française ou d’une association affiliée comme la SSBM (Société de Secours aux Blessés Militaires) qui est la plus importante.

Saint-Michel-batiment

Saint-Michel a été longtemps une école, elle a appartenu en 1886 à la congrégation des Petits frères de Marie. En raison des lois du 1er juillet 1901 sur les associations et du 7 juillet 1904 qui interdit aux congrégations le droit d'enseigner, l'école est vendue en 5 lots aux enchères publiques.

Le 26 octobre 1906, Mme Jeanne Tastet Girard, propriétaire du château Maurian, acquiert un des lots d’immeuble de 2 700 m2 et en 1907 Monsieur Emmanuel Cabon et son épouse Joséphine Suspene lui vendent une partie des terrains jouxtant les bâtiments.

 

Donation

 

Le 11 septembre 1909, elle fait le legs de Saint-Michel d’une superficie de 5298 m2 à la commune de Blanquefort avec pour condition d’y établir un hospice dans un délai de 2 ans destiné à recevoir les infirmes, les vieillards et les nécessiteux. Mme Tastet s'engage à verser 50 000 francs pour les frais d’entretien à l’ouverture de l'établissement. Les autorisations pour créer un hospice tardent et le délai de 2 ans est expiré mais Mme Tastet, très conciliante et compréhensive, consent à maintenir l’effet de la donation le 6 novembre 1912. Les locaux sont prêts en juillet 1914 mais en raison de la guerre en lieu et place de l’hospice, c’est un hôpital qui ouvre ses portes.

Administration de l’hôpital

Nous ne connaissons pas ni le nombre ni les noms du personnel médical. Les médecins de la commune de Blanquefort, les docteurs Castera et Dudon, étant mobilisés, le médecin de l’hôpital pouvait être sollicité par la population civile.

Le personnel bénévole assure les tâches administratives sous la direction de Mme Gautier Lacaze, Mme Poissan est trésorière, Melle Amélie Martin secrétaire, d’autres personnes bénévoles comme Mme Henri Cruse du château du Taillan donnent de leur temps.

De nombreuses personnes de Blanquefort et des environs contribuèrent également à l’ameublement de l’hôpital : lit, armoire, table, matelas, sommier, oreiller, traversin, couverture, drap, serviette, torchon, glace, …

Saint-Michel-soldats-et-personnel-soignant

 

Registres de l’hôpital

L’activité de l’hôpital est consignée dans 3 registres d’entrées/sortie, le 1er registre a disparu, les archives médicales et hospitalières des armées de Limoges ne le possèdent pas, le dépouillement des 2 autres registres qui ont été conservés correspondent à la période du 15 février 1916 au 15 décembre 1918 :

du 15/08/1914 au 14/02/1916 : 460 blessés

du 15/02/1916 au 12/03/1918 : 858 blessés

du 13/03/1918 au 15/12/1918 : 623 blessés

Compte tenu de l’absence du 1er registre les chiffres qui suivent concernent 1481 blessés.

L’hôpital possédait 115 lits répartis dans 7 salles.

Les derniers blessés sont arrivés le 11 décembre 1918.

HA-12-soldats-en-train-de-tricoter

Les blessés

Les blessés sont nés un peu partout en France y compris dans les colonies françaises (Algérie, Côte d’Ivoire, Guinée Française, Madagascar, Soudan, Sénégal, Tunisie) et les départements d’outre-mer (Guadeloupe et Martinique). On note la présence de quelques Serbes et Tchèques. Les 4 départements Français les plus représentés sont : La Gironde (173 soldats), La Seine (88 soldats), Basses Pyrénées (56 soldats), et Charente inférieure (55 soldats).

Les blessés sont essentiellement des soldats de 2e classe : 1232 très exactement.

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Les soldats blessés s'échelonnent des classes 1879 à 1919 (la classe c'est l'année de naissance plus 20 ans), presque 25% sont jeunes, des classes 1914, 1915 et 1916 .

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Les pathologies

Les pathologies pour lesquelles ils sont soignés sont parfois multiples ou associées, nous les avons classées en 2 grandes catégories chirurgicales et médicales.

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HA-12-Pathologies-medicales

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les séjours

Les séjours sont variables, ils vont de 1 jour à 1 an pour un total de 51 017 jours, soit une moyenne de 35 jours par blessé. Les séjours les plus longs sont souvent ceux des soldats Serbes. Une quinzaine de soldats ont fait 2 séjours à l’hôpital Saint-Michel espacés de quelques jours à 1 ou 2 mois.

Une majorité de soldats blessés quittent l'hôpital Saint-Michel pour l'Hôpital Faucher de Bordeaux où siège la commission de réforme. 33 partent en école de rééducation dont 18 seront élèves de l'annexe agricole de l'école de rééducation professionnelle de Blanquefort au Béchon.

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Les décès

Trois décès sont à déplorer à l’hôpital auxiliaire n°12, ils sont consignés dans les registres de l’état-civil de Blanquefort avec la mention « Mort pour la France », ce sont :

  • Le 2 avril 1916 : Clément Auguste Jean Chanson né le 4 décembre 1882 à Légé (Loire-Inférieure), 24 ans, célibataire, soldat de 2e classe du 19e régiment d’infanterie, matricule 1686.
  • Le 2 juin 1918 : Antoine Etienne Jacques né le 8 janvier 1878 à Sainte-Bazeille (Lot-et-Garonne), 40 ans, époux de Louise Charlot, soldat au 2e régiment du génie, matricule 1990 du recrutement de Marmande.
  • Le 19 août 1918 : Gaston François Marqués né le 27 mars 1896 à Alais (Gard), 22 ans, célibataire, caporal au 92e régiment d’infanterie.

 

Texte extrait du livre « Années de sang et de larmes à Blanquefort » publication de novembre 2019 en coédition CHB et L'Harmattan.

Sources : Service des Archives Médicales Hospitalières des Armées de Limoges (SAMHA : B2619, B2620), Archives départementales de la Gironde (4O247), articles des quotidiens La Petite Gironde et Le Temps.

Cartes postales 

Des soldats en soin envoient des cartes postales à leur famille :

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Cartes postales [orthographe respectée] concernant cet hôpital ; elles ont été transmises par Marie-Françoise Jay.[Au verso d’une photo : Marcel Jay, caporal secrétaire à l’Etat-major de la 10ème division d’Infanterie. Caserne de Reuilly. Paris 1913-1914, communiquée par MF. Jay]. 

Une carte du château Fleurenne (sans date) confirme la présence à Blanquefort d’un hôpital auxiliaire : « Hôpital auxilhère (sic) n°12, sale (sic) 3 à Blanquefort, Gironde. Chère sœur. Je t’envoie cette carte de l’hôpital où je suis en traitement depuis ce matin pour te donner d’aussi bonnes nouvelles et envoyer mes meilleurs souvenirs. Ton frère qui pense à toi. Adrien ».

 

 

Une carte de 1916… « Je viens d'apprendre que chez M. Louit on va faire venir des blessés, il y en a depuis quelques jours déjà aux Frères… ». Lettre de Marcel Béreau adressée à Joseph Bret, son beau-frère. [M. Louit était le propriétaire du château Dulamon et les Frères tenaient la maison Saint-Michel.]

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Carte postale du château du Béchon de Blanquefort ; au premier plan devant le château, un groupe de 25 personnes dont beaucoup de jeunes filles. Blanquefort le 31 mai 1916. Rajouté sur le côté : cette carte représente une colonie de midinettes que nous avions ici en 1914-1915. Cher monsieur André. J’ai été bien content de recevoir votre lettre du 21 qui m’est parvenue le 24 et d’apprendre qu’en attendant une réponse à votre demande, vous êtes occupé à instruite les engagés et les hommes des vieilles classes. Je comprends que cela soit plus difficultueux avec ceux-ci qu’avec les jeunes ; ça, c’est comme pour apprendre à aller à bicyclette : les jeunes roulent tout de suite, tandis que les vieux ont peine à réussir. En ce qui concerne votre demande, comme elle n’est pas revenue, je suppose qu’elle est toujours à l’examen et qu’il y a par conséquent chance qu’elle aboutisse selon vos désirs. Je ne puis que vous féliciter encore de votre beau courage et de faire des vœux pour votre succès. En attendant, je vous souhaite bonne santé et je vous serre bien cordialement la main. JHX.

 

Arrêt d'activité de l'hôpital 

Nous avons trouvé aux archives municipales un dossier intitulé : retour de prêt à l’hôpital militaire n°12 Saint Michel. Il contient une demande de récupération des objets prêtés à l’hospice, un inventaire du matériel et des objets laissés par l’hôpital auxiliaire 12, ainsi que la liste des donateurs :

Courrier en janvier 1919 à Mmes Vuillaume et de Saint-Quentin : Mesdames L’hôpital militaire n°12 vient de fermer par décision ministérielle et je suis chargé de transmettre à tous ceux qui ont aidé à le faire fonctionner les remerciements du Service de Santé. Nos services sont qualifiés très aimablement par les autorités compétentes et nous vous enverrons prochainement un résumé de nos opérations vous permettant de vous en rendre compte. Nous vous prions de vouloir bien faire enlever les objets prêtés par vous les jeudi 16 et samedi 18 janvier, à partir de 9 heures et demi du matin. Vous voudrez bien vous rendre compte si quelque chose manque, vous parait détérioré ou a été remplacé pour un objet analogue (lits, matelas, etc.), que quatre années et demi d’usage ne peuvent pas laisser des meubles exactement à l’état où ils étaient quand vous les avez envoyés. D’autre part, la désinfection et les changements continuels ont mélangé les matelas et les sommiers. M. le Maire de Blanquefort nous charge de vous demander si vous seriez disposé à faire l’abandon des objets vous appartenant pour l’Hospice cantonal qui sera ouvert après la guerre. Si telles sont vos intentions, vous pourrez nous renvoyer cet avis signé pour décharge. Avec tous nos remerciements, veuillez agréer, M…, l’assurance de nos sentiments distinguées. Signé : L’administrateur.

Mmes Vuillaume et de Saint-Quentin répondent directement sur la lettre en recopiant la liste du matériel qu’elles ont prêté et la mention suivante : « à garder pour l’hospice » : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 1 paire de draps, 1 douzaine de serviettes, 1 douzaine de torchons, 1 douzaine de mouchoirs, 6 chemises de nuit, 2 paires de drap, 2 oreillers, 1 couvertures coton, 6 taies oreiller. Signé : Ch Kerkove-Vuillaume, G. Kerkove-Vuillaume, Eug de Saint-Quentin. Société française de secours aux blessés militaires, Comité du Médoc. Blanquefort le 12 janvier 1919.

Inventaire du matériel et des objets laissés par l’hôpital auxiliaire n° 12 à l’Hospice de Blanquefort et remis à M. le maire de Blanquefort le 22 février 1919 : 10 petites tables bois blanc - 50 chaises - 1 pendule - 6 tables de malade - 1 appareil à électriser et accessoires - 12 porte-manteaux - 2 porte-serviettes - 1 poêle à pétrole - 2 cruches en fer - 6 bains de pieds ronds - 6 bains de pieds ovales - 4 cuvettes émail - 15 seaux hygiéniques et toilette - 6 garnitures toilette couvercle - 4 cuvettes et 4 ports à eau en faïence avariés - 1 pot à eau blanc - 25 urinals verre et faïence - 10 bouillotes fer blanc - 80 cuillères à soupe - 24 cuillères à café - 2 grands cuillers en fer - 4 cuillers en bois - 6 louches – 60 fourchettes - 50 couteaux - 2 couteaux cuisine (grands) - 4 passoires - 1 grill - 12 poêlons - 3 poêles à frire - 1 petit bureau - 1 poêle avec tuyaux - 1 appareil extincteur - 8 chaises longues - 6 fauteuils de jardin - 1 lot important de porte-manteaux cintrés - 1 lot casiers en bois au vestiaire - 9 glaces - 8 descentes de lit nattes - 1 bassin ovale pour bras - 7 crachoirs faïence - 18 crachoirs fer-blanc - 11 brocs à eau et pots à eau - 10 vases de nuit - 4 bassins émail - 1 seau à pansement - 2 bouilloires - 3 marmites - 2 pots de fer - 1 râpe - 1 moule - 1 carton à lait - 1 écumoire - 6 plateaux en fer - 4 seaux de fer - 1 plateau en bois - 2 moulins à café - 2 filtres à café - 1 presse purée - 2 plats de fer ovales - 4 plats de fer ronds - 5 bassines - 1 bassine à vaisselle - 2 tranchoirs - 3 pelles de fer - 1 seau à charbon - 1 carton à lait - 9 verres - 50 bols - 58 assiettes creuses - 12 assiettes plates - 1 soupière - 5 compotiers - 3 sucriers - 2 beurriers - 12 tasses à café avec soucoupes - 10 pichets - 1 lot important draps usagés - 60 paires de draps (bons) - 10 couvre-lits - 4 matelas - 9 stores Croix-Rouge - [Il s’agit des objets de la vie de tous les jours, de cette époque, utiles pour la vie des malades et personnes âgées - orthographe respectée] Signé avec tampon : Société française – Soins aux blessés. L’administrateur du 18° corps, comité du Médoc. Hôpital 12. Fait à Blanquefort le 22 février 1919, p.o. l’administrateur.

Liste des donateurs avec les objets donnés pour l’hospice communal. 1° liste : M. Boucheron, pharmacien, 10 avenue Jauléry, Biarritz : un lit-cage, - M. Béreau, Blanquefort : un garde-manger, - Mme C. de Bethman, 12 rue d’Aviau, Bordeaux : 2 lits-fer, 2 sommiers, 2 matelas, 2 traversins, 2 oreillers, 2 couvertures laine, 2 couvertures coton, - Mme G. Balguerie (Ginouilhac), 53 quai des Chartrons, Bordeaux : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 1 couverture coton, 1 petit buffet, 1 lavabo, 1 petite glace, - M. B. de Maudrot, 2 av Pdt Wilson, Trocadéro, Paris : 2 lits-fer, 2 sommiers, 2 matelas, 2 traversins, 2 oreillers, 3 couvertures laine, 1 couverture coton, 1 paire de draps de lit, 1 paire draps de coton, - Mme Cruse au Le Taillan : 1 lit complet, 12 chaises cuisine, - M. Matéo Petit, 9 rue Monselet, Bordeaux : 2 lits-fer, 2 sommiers, 2 matelas, 2 traversins, - Mme Louis Lung, château Camponnac à Talence, Gironde : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 1 couverture laine, 2 couvertures coton, - M. Emile Ducourt au Taillan : 1 armoire bois blanc à deux battants, - Mme Valentine Moreau au Taillan : 1 oreiller, - M. Chauvet au Taillan : 3 traversins, 2 couvre-pieds, - Mlles de Saint-Quentin, Blanquefort [Saint-Louis] : 2 paires de drap, 2 oreillers, 1 couvertures coton, 6 taie oreiller, 6 chemises de nuit, - Mme Kerchove-Vuillaume, Le Cap à Blanquefort : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 1 paire de draps, 1 douzaine de serviettes, 1 douzaine de torchons, - M. Cays, notaire Saint-Médard en Jalles : 1 lit-cage, 1 matelas, 1 traversin, 1 couverture coton, - M. P. Sausot, Saint Médard-en Jalles : 1 lit-cage, 1 matelas, 1 traversin, - M. Raymond, au Taillan : 1 lit-cage, 1 matelas, 1 traversin, 1 couverture coton, 1 couvre-pieds, - M. le général Prudhomme, Blanquefort : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 1oreiller, 1 couverture laine, 1 couverture coton, - M. H. Poissant, Blanquefort : 1 petit buffet, 1 chaise longue cannée, 1 garde-manger, - Mlle Yvoy, château Geneste au Pian : 1 lit-fer, 2 matelas, 1 traversin, 1oreiller, 1 couverture laine, Mme Fauché à Macau : 1 couvre-pieds, - M. Durand-Dassier, château à Parempuyre : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 1oreiller, 1 couverture, 1 table bureau avec casiers, - Mme de Maudrot, château du Lout : 2 lits-fer, 2 sommiers, 2 matelas, 2 traversins, 2 oreillers, - Mme Cruse, château du Taillan : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 12 chaises de cuisine, - Mme Louis Lung, château Camponnac à Talence, Gironde : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 1 couverture laine, - M. Matéo Petit, château Breillan : 2 lits-fer, 2 sommiers, 2 matelas, 2 traversins, - M. Ducourt, le Taillan : 1 armoire bois blanc à deux battants, - Mme Léglise à Blanquefort [Tanaïs] : 2 lits-fer, 2 sommiers, 2 matelas, 2 traversins, - Comtesse de Gigné, château Sénéjac (Le Pian) : 2 lits-fer, 2 sommiers, 2 matelas, 2 traversins,

2e liste : Mme Qerchove-Villaume, Blanquefort : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 2 oreillers, - Mme G. Balguerie et Ginouilhac, Blanquefort [Muratel] : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, 1 buffet bas, 1 lavabo, 1 petite glace, - M. Cayre, Saint-Médard en Jalles : 1 lit-cage, 1 matelas, 1 traversin, - M. Sausot, à Saint Médard-en Jalles : 1 lit-cage, 1 matelas, 1 traversin, n’a pas été retrouvé, présumé chez un réfugié, - M. Belmer, Macau : 1 lit-fer, 1 sommier, 1 matelas, 1 traversin, - M. Boucheron, Blanquefort : un lit-cage, - M. Poissant, Blanquefort [Cholet] : 1 petit buffet de cuisine, 1 chaise longue, 1 garde-manger, 1 poêle-faïence sans tuyaux, - Mlle Yvoy, château Geneste par Blanquefort : 1 lit-fer, 2 matelas, 1 traversin, 1oreiller, - Commune du Taillan : 1 lot couvertures et oreillers, - M. Vigouroux, le Haillan : 1 lit-cage, 1 matelas, 1 traversin, - M. Lussac, le Haillan : 1 lit-cage, 1 matelas, 1 traversin, - M. Dugay, épicier, Blanquefort : une table de bois blanc, - Société Saint-Martin : 6 bancs, - Mme de Bethman, Blanquefort : 2 lits-fer, 2 sommiers, 2 matelas, 2 traversins, 2 oreillers, 1 lot important oreillers et couvertures. Des débris de lits et de sommiers cassés sont restés sur le grenier du Béchon.

Commentaires : les dons proviennent de familles de notables de l’ensemble du canton ; certains donnent deux adresses, l’une sur le canton dans des châteaux, l’autre à Bordeaux, leur domicile principal : propriétaires, professions libérales, et leurs épouses. Nous avons précisé les noms de certains châteaux. On rencontre aussi des familles plus simples. Orthographe respectée, écriture manuscrite.

Texte d'Henri Bret, d’après les documents des archives municipales de Blanquefort.