Le tétragramme de l’église de Blanquefort

Le fronton de l’église Saint-Martin de Blanquefort présente un curieux tétragramme.

Des paroissiens nous ont alerté sur la présence d’un éléphant sculpté dans le fronton de l’église. Il est vrai que, bien que peu mentionné dans la Bible, l'éléphant occupe jusqu'au XVII^e siècle une place importante dans la symbolique chrétienne. Les nombreuses qualités qui lui sont attribuées, sagesse, chasteté, innocence ou force, lui ont valu d'être représenté en peinture, sculpture, enluminure ou mosaïque dans les églises comme dans les ouvrages religieux, et d'incarner tant les valeurs chrétiennes que l'Église elle-même.

Mais à Blanquefort, il semble que la confusion soit venue de la ressemblance visuelle avec le tétragramme YHWH (יהוה) qui est un nom hébraïque se composant des quatre lettres yōḏ (י), hē (ה), wāw (ו), hē (ה), présenté comme le « nom propre » de Dieu dans le judaïsme.

Henri Bret.

NB : Le terme de « tétragramme » vient du grec et signifie « mot de quatre lettres ».